₪ Temporalité : l'action se déroule à partir du 12 octobre 2021
Une explosion dans le Sud de Londres a ravagé une partie de la zone : à cause de l'accident d'une centrale electrique, c'est ce qu'on dit.
Une poignée de la population qui connait l'existence de la magie, pense détenir la véritable version de ce méfait. Et si la vérité était encore ailleurs ?
Londres semble continuer son rythme de vie inlassable, sans se douter de ses pertes de mémoire.
Nom et Prénom : Laurence Phoenix Ocean Âge : un petit sècle, une 30aine d'années en apparence Nationalité(s) : Américaine et Anglaise Statut Civil : Célibataire Ville et date de naissance : Portland (Maine, USA) 18 Novembre 1910, 21h Métier : Mécène Race : Thusien Faction : Généreux donateur pour le compte de the Doyent Foi magique : Intacte Pouvoir originel: magnétisme Crédit Avatar: Erika Linder
1910 : naissance
1945 : déménagement à Londres avec Ocean sr
1970 : embauche de Babeth au sein du manoir
1990 : décès du père Ocean sr
2018 : disparition étrange de Babeth
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Laurence vit dans un grand manoir a une quinzaine de miles de Londres ; hérité de son père ; un thusien d'une grande sagesse ; un commerçant qui avait fait fortune dans le Maine, dans les années 1900, et qui s'était exporté en Angleterre avec son enfant, abandonnant la mère, une commune.
Ses cendres sont dans l'Urne noire, sur la cheminée, dans le bureau de Laurence, près de sa chambre. Personne n'a l'autorisation d'y toucher, même pas Babeth, qui fait pourtant le ménage dans les appartements du maître.
Plusieurs personnes vivent dans la maison Toutes ne sont pas là de leur plein gré.
Certaines sont libres. Et d'autres non.
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Babeth était libre. Quand elle a commencé à servir Mr Ocean en 1970, elle avait tout juste 25 ans. Son fils Laurence n'a que très peu changé depuis, tout comme Mr Ocean avait peu changé lui aussi durant les vingt années qui précédèrent son décès.
Babeth était libre, et elle connaissait le secret de la famille Ocean. Il paraît que dans le temps, elle avait une liaison avec le fils. Ca parait plus qu'improbable mais c'est ce que raconte Darcy.
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Darcy est arrivée en 76 et à l'époque, Babeth qui connaissait par coeur la maison, avait cinq filles sous ses ordres ; dont Darcy qui venait d'arriver à seulement 16 ans. Babeth et Darcy devinrent proches comme des soeurs, et Darcy savait tout de ce qui se passait entre Laurence et Babeth.
Babeth ne lui racontaitpastout. Elle lui racontait seulement ce que Darcy pouvait savoir, et ça comprenait des histoires très intimes sur Laurence Phoenix Ocean ; mais jamais elle ne trahit les plus sombres de ses secrets.
Aujourd'hui Darcy qui commence à devenir folle parle à qui veut l'entendre de cette relation entre Babeth et Laurence Phoenix Ocean. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut être parce que c'est sa piste principale. Peut être parce que les non-dits du maître de maison mettent tout le monde sous pression. Peut être parce que Darcy, depuis toutes ces années, cherche des réponses et a ses soupçons. Peut être que ça la détruirait, si elle savait vraiment, ça la détruirait de savoir tout ce que Babeth ne lui avait jamais dit
Alors, Laurence a du prendre quelques dispositions. C'est pourquoi il a fait venir le Docteur Floyd, pour contenir les délires de la vieille Darcy. Floyd est un jeune homme d'une trentaine d'années qui écrit sa thèse en psychiatrie. Ne craint-on pas que les doutes de Darcy déteignent sur Floyd ?
Ce n'est pas impossible, mais la générosité de Laurence envers Floyd lui assure de sa part une certaine loyauté, et ce n'est pas tout ce que le maître de maison met en oeuvre pour préserver les oeillères des Floyd. Floyd est jeune, plein d'illusions et pour peu qu'on flatte son égo, il cesse vite de se remettre en question. Il donne une certaine cohérence à l'ensemble. Il permet d'amoindrir la voix aigrelette de Darcy qui hurle après sa liberté.
Darcy est chez elle, ici. Où irait-elle ailleurs ? Floyd ne peut plus que la sédater, et c'est tout ce que souhaite Laurence qui le lui rend bien.
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Laurence est un être ambigu qui ne se révèle pas à tout le monde de la même façon. Toujours très occupé ici et là, il ne reste jamais longtemps et est très discret sur son emploi du temps. Les choses sont très cloisonnées. Les liens que peuvent faire entre eux les différents personnages qui gravitent autour de lui sont limités.
Pourtant il y avait eu Babeth, qui s'était vue vieillir dans le miroir, regardant s'éloigner d'elle la jeunesse immuable qui lui servait de maître et d'amant. O Combien éprouvante fut cette relation qui dura de nombreuses années allant et venant comme la mer sur le rivage
Elle connaissait de lui son passé qu'il lui avait raconté, ses secrets, sa nature, ses penchants, ses ... déviances , qu'elle acceptait, par amour
Et parce qu'elle était envoûtée Parce qu'elle ne connaissait personne, qu'elle n'avait nulle part où aller, que parfois elle était vraiment certaine que Laurence ... l'aimait
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Laurence commerçait, misait, pariait, buvait, invitait parfois un ami qu'on ne revoyait jamais faire surface. Il possédait quelques hectares de champs, et on se demandait si ces gars ne finissaient pas la dessous. On ne posait pas ce genre de question parce qu'on savait qu'il se passait quelque chose de toute façon ; et ça n'était dans intérêt de personne de se mettre en travers du chemin de Laurence Phoenix Ocean.
De plus, on ne manquait de rien là-bas. Chaque personne qui arrivait chez lui pour travailler comprenait vite qu'il pouvait s'agir d'un emploi à la vie à la mort.
Il se disait beaucoup d'histoires, mais il se passait des choses aussi.
Un jour Ferdinand l'un des cuisiniers à l'époque, il vivait là depuis quelques mois.
l'histoire de Ferdinand le cuisinier:
[...]
Ferdinand a détalé à toutes jambes pour aller réveiller Babeth il a raconté que Laurence avait du sang partout, qu'il l'avait vu dans une pièce avec un corps ensanglanté et qu'il était devenu fou parce qu'il était arrivé discrètement pour observer par la porte entrouverte après avoir entendu un bruit de choc qui lui avait paru violent et inhabituel, suivi d'un silence plus que troublant
Laurence qui ne l'avait pas vu, avait bien entendu quelqu'un à une vitesse ahurissante, il avait rattrapé Ferdinand et l'avait plaqué d'un bras au mur avec une force surprenante ; son visage, ses vêtements, ses mains, ses cheveux, étaient couverts de sang, son regard survolté, improbable lumière dans ce témoignage de violence. Laurence était en train d'étrangler passionnellement Ferdinand quand celui ci, dans un sursaut d'instinct de survie, parvint à se dégager et là, se rendit chez Babeth.
Il tambourina comme un damné à sa porte Elle ouvrit, un peu endormie Il lui raconta tout, il hurlait, il voulait se cacher Darcy et Minerva, une des filles à l'époque, étaient dans la chambre d'à côté et se levèrent aussi
- Tu es sûr de ce que tu as vu ? demandait Babeth, qui la jouait sceptique. Tu n'as même pas de marques au cou, pas vrai Darcy ? - Vrai.
Pauvre Ferdi. il était en état de choc - Il m'a agressé ! Il a essayé de me tuer ! il suffit de monter dans sa chambre pour voir ce que j'ai vu ...
Tout le monde, à savoir Darcy, Minerva, et Ferdinand, attendait après Babeth ; question de hiérarchie. Minerva qui était nouvelle balança : - Bah on y va alors, nan ?
Darcy frissonna, reconnaissant ce meme esprit indompté qui était en train de mourir en elle. Furtivement, une lueur éclaira son regard, admiratif, qui dévorait la grande Minerva. Ferdinand était prêt, Babeth était mal Ils montèrent tous à l'étage, Babeth était en retrait, c'était Ferdinand qui ouvrait la voie. On frappa à la porte de Laurence Phoenix.
Il ouvrit, propre dans son costume de nuit, accueillant comme si d'ordinaire il aurait ouvert sa porte aussi tranquillement, en pleine nuit, à une poignée de ses domestiques un peu trop dégourdis. Ferdinand poussa presque le battant pour s'introduire en force dans la pièce où il projeta son regard partout en même temps
Tout semblait normal
Et les femmes qui restaient en retrait contemplaient cette triste scène Minerva était presque déçue Darcy y aurait presque cru Babeth, le dos droit sous sa robe de chambre, observait. A ce moment là, il y avait déjà longtemps que le charme de Laurence n'opérait plus sur elle, mais quelque part elle l'aimait toujours ; et elle l'avait en pitié. Elle aimait avoir sa place chez lui. Et veiller sur ses silences.
Elle aimait les regards qu'ils échangeaient parfois comme à ce bref instant, cette complicité tacite qui continuait de les unir
mais la plupart du temps, ils s'ignoraient mutuellement. Ils se connaissaient trop bien. Ils veillaient à distance, l'un sur l'autre. C'était ce que se disait Babeth, ce qu'elle racontait à Darcy, parce que malgré toute la force qu'elle avait en elle c'était la seule raison d'être qu'elle croyait pouvoir avoir. C'était sa vie.
- Ferdinand mon jeune ami ... vous êtes sur que tout va bien ? Ferdinand regardait Laurence avec défi - Comment vous avez fait pour enlever le corps aussi vite ? Le sang ? - Je ne sais pas de quoi vous parlez, Ferdinand ... Vous me faites un peu peur, vous savez ? Ferdinand fulminait, parce qu'il était sur de lui, et l'ironie tapie dans la voix de Laurence lui confirmait le bien fondé de son intuition.
Ce soir là, racontera Darcy, Laurence a proposé à Ferdinand de rester un peu avec lui pour discuter et boire du whisky. Le lendemain matin, Babeth apprit aux cuisiniers que Ferdinand était parti tôt dans la matinée avec ses valises. Ferdinand fut rapidement remplacé, et cette histoire enterrée ... Mais c'est sûrement à ce moment là que Darcy prit conscience qu'elle venait peut etre d'assister à un évènement pas si isolé. Il y en eut d'autres, dont elle n'eut pas connaissance de la plupart
Celle qui en savait le plus, c'était Babeth, mais Babeth ne disait rien. La relation entre elle et Laurence semblait au point mort depuis les années 90. Et si la vie de Babeth demeurait ici au manoir où tous ses besoins matériels étaient assurés, Laurence continuait d'aller et venir, d'être jeune, de mener ses affaires, tout cela d'autant plus depuis le décès de son père qui lui laissait une liberté totale, il héritait de ses biens, de ses affaires lucratives,
Laurence qui était généreux envers le personnel de maison, le devint encore plus.
A l'époque, tant qu'on ne lui cherchait pas d'histoires et qu'on savait rester à sa place, tout allait très bien. C'était une personne affable et juste avec les justes. Sa vie finalement solitaire gardait ses parts de mystères, et pour ce qui était de ses "penchants"
on imaginait toutes sortes de choses, on en discutait parfois, mais tout ça ne sortait jamais des murs du manoir.
Et ceci pour plusieurs raisons dont la clé semble être la grande générosité du maître. Mais pour voir cela, il faut comprendre la globalité de la situation, et pour la voir elle, il faut considérer l'histoire de chaque individu.
Revenons sur Floyd. Floyd, Boris, est arrivé depuis quelques années, n'est ce pas ? Que pense-t-il de tout ça, qui est-il ?
en 2010, Boris Floyd a 20 ans et il étudie la médecine à Londres. Issu de bonne famille, il est rejeté par celle ci à cause de son homosexualité et se retrouvant à la rue, abandonne ses études pour se concentrer sur sa survie. Au cours de quelque errance, il se fait ramasser par un groupe de Thusiens qui le remettent d'aplomb et lui proposent un marché. De sang. En échange de son sang et de son silence sur le sujet, Floyd serait hébergé, protégé, soutenu dans ses travaux. Parmi ces personnes bien entendu, Laurence.
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Il y a certaines zones du manoir auxquelles personne d'autre que lui ne peut accéder. La totalité de la cave et le dernier étage en font partie. La cave semble être sa retraite privilégiée.
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Personne, à priori, ne cherchait jamais à faire le moindre lien avec des disparitions régulières ; Vivant sur la fortune colossale de son père, Laurence était un généreux donateur.
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Mais il y eut ce jour où Maria, une fille d'un certain âge qui avait rejoint l'équipe de ménage, raconta qu'elle étendait du linge dehors et qu'elle avait entendu des cris. Elle avait l'impression qu'ils venaient de sous la maison.
Darcy en était à ce stade : elle aurait cru Maria. Elle aurait été sure sans les avoir elle meme entendus que des cris avaient bien pu surgir d'en dessous de cette fichue baraque. Ensemble, elles auraient surement provoqué un soulèvement une révolution une mutinerie.
Pourtant c'est à Babeth que Maria vint se confier à la fin de la journée. - tu devrais prendre un peu de repos, lui avait suggéré la matrone ; c'est vrai que l'atmosphère ici est un peu étrange ... et ça fertilise l'imagination, n'est ce pas ? On peut vite se faire avoir tu sais, si on ne garde pas la tete sur les épaules
Maria devait avoir à peu près le meme age que Babeth, et elle n'aima pas trop le ton sur lequelle celle ci lui parla. Elle n'apprécia pas de voir sa parole mise en doute.
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Maria ne s'en plaint jamais à Darcy, parce que c'était évident que Darcy était comme une allumette au dessus d'une mare d'essence. Maria qui en avait vu d'autres décida de se faire sa propre idée.
Tout le monde avait l'interdiction de descendre à la cave, et Maria ne s'y était jamais aventurée. Aussi attendit-elle le moment propice pour emprunter cette fameuse porte dont elle s'était fait fabriquer secrètement une clé, ce fameux escalier ...
Elle alluma la lumière pour y voir clair ; l'endroit était plutôt sain, et on y remisait des meubles anciens et des statues drapées. Sur des étagères, on pouvait trouver certaines denrées, différents alcools et autres produits en flacons. C'était un peu bizarre, mais qu'en savait-elle ? Ca paraissait surtout très normal et elle imaginait mal des humains prisonniers ici, enchaînés parmi le mobilier le luxueux et les accessoires en verre. Elle parcourut l'espace, nota quand même la présence de quelques semaines de poussière sur la plupart des surfaces, et rebroussa chemin ; pas loin d'être convaincue. Que pouvait-il bien faire ici ? Pourquoi y passait-il autant de temps ?
Pour l'exemple, pour montrer patte blanche et probablement parce que finalement elle n'avait rien vu, Maria fut renvoyée en bonne et due forme. On la pria de bien vouloir s'en aller avec dignité et discrétion.
Babeth était une jeune dotée de 25 ans mais à l'époque, elle ne le savait pas officiellement. Elle n'avait aucun repères, aucun ami à Londres où elle venait d'arriver pour trouver du travail.
Dans le cercle d'amis du père de Laurence, un Théologien avait fondé une agence qui se donnait pour mission de repérer ce genre de personne, égarées, et de les influencer sur la bonne voie. C'est comme ça que dans les années 70, différents agents ont abordé Babeth et se sont occupés de lui faire prendre conscience de certaines choses.
Avant d'avoir eu réellement le temps de tout comprendre, elle était au service d'une famille de Thusiens qui proviendraient au moindre de ses besoins.
A l'époque, elle et Laurence semblaient avoir le même âge et l'alchimie opéra, sans surprise. Mais Babeth ne savait pas encore vraiment où elle mettait les pieds. La suite de l'histoire, vous voyez à peu près.
---------- Il y a Darcy - qui est Darcy ? --------------
une autre pauvre créature ...:
On sait peu de choses sur Darcy, elle est arrivée à 16 ans, toute seule Elle a frappé à la porte du manoir. En 76 il y avait encore John et lorsqu'il ouvrit la porte et trouva cette pauvre chose démunie, il ne put qu'entendre sa requête.
Elle n'avait rien, nulle part où aller. Elle ne se souvenait de rien. Elle n'était même pas sure de vraiment s'appeler Darcy mais elle avait entendu ce nom là, à la télévision dans un pub, et ça lui plaisait bien.
John était le majordome, un vieux lycan solitaire qui avait arpenté toutes sortes de chemins avant de travailler chez Laurence. Il reconnut là la triste histoire d'un effacement.
Darcy eut bien sûr immédiatement sa place dans la maison, et on la traita bien.
Toute manifestation visible de magie est proscrite dans le manoir ;
règle qui s'était toujours appliquée jusqu'au capricieux Laurence qui a parfois certaines ... impulsivités.
Mais on nettoie son linge sale en privé. On ne fait pas d'histoires. De toute façon, il y a certains besoins à pourvoir.
Et personne n'a envie de voir le chateau de cartes s'effondrer.
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- ... Laurence ... qu'est ce que tu vas faire de moi ... ? - Comment ça ? - ... tu sais ce que je veux dire ... Laurence la défie du regard, immobile, sur son fauteuil. - Peux-tu être plus précise ?
je sais ...:
- Je sais ... ce qui est arrivé à Babeth ... Babeth ... Vivait ici depuis de nombreuses années ... Elle ne serait pas partie comme ça, sans nous dire au revoir ... Comment as tu osé ...
- Babeth me manque, à moi aussi, Darcy ; sussurait Laurence en se rapprochant, posant une main douce sur l'épaule décharnée
- Ne Me Touche Pas ! frissonnait Darcy, révulsée par ce contact. Je suis certaine que c'est à cause de TOI si elle a disparu ! Persifflait-elle
- Pourquoi Diable aurais-je voulu du mal à Babeth ? Elle connait la maison mieux que personne, qui pourra la remplacer ? - .... c'est tout ce que ça te fait ! Je sais ce qu'il y avait entre toi et elle, - tu ne m'apprends rien ... - je sais qu'elle te protégeait, des autres, de nous,
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- pourquoi aurais-je besoin qu'on me protège ? de Vous ? Tu es paranoïaque (il l'incite à s'adosser sur ses oreiller), le Dr Floyd est-il venu te donner tes médicaments ? - Tu Veux m'Faire Taire ... !, sanglotte-t-elle, épuisée - Allons, Darcy ... (il s'assoit sur le bord du lit et prend Darcy dans ses bras, comme une enfant, il caresse ses vieux cheveux secs et grisonnants, il la berce. Pendant un moment, elle reste calme.)
- Je crois que tu l'as tuée, Laurence.
Il ne répond rien.
- Elle savait tout sur toi sur toi Laurence et tu sais, elle m'a toujours tout raconté. (Elle se dégage de lui et le regarde droit dans les yeux.) Je pense que tu l'as tuée parce qu'elle en savait trop sur toi, n'est ce pas ? Et en plus elle ne te servait plus à rien, c'est ça ? (Elle se lève, faiblement) Alors ça t'faisait peur, et tu l'as tuée, parce que ça t'arrangeait bien ! Laurence attendait.
- Je n'ai pas tué Babeth. Comme tu l'as dit, Babeth était mon alliée ; Jamais je n... - Meuteur ! Miaula-t-elle à bout de souffle dans un relans de tabac froid
Laurence se tut, consterné, les bras croisés.
- Tu as contacté la police ?, reprit-elle, enhardie et calmée à la fois. - Elle est au courant de la disparition de Babeth. - ... comment te croire ... ? - Tu crois vraiment que je tuerais Babeth ? - ça ne serait pas la première à finir au fond d'un champs
- ... tu es bien placée pour savoir que Babeth compte pour moi. Toi aussi Darcy. Vous et les autres avez toujours eu votre place ici. - tu as tué des gens ... ici ... Laurence ...
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La réalité qui restait plutôt tapie la plupart du temps montrait ses ombres tout autour d'elle et Darcy commençait à faire une crise d'angoisse. Laurence se leva à son tour et la rattrapa avant qu'elle ne quitte la chambre. Dans le couloir, Laurence cria : - Floyd !
Tranquillement, il tentait de guider Darcy vers son lit ; Darcy fut docile ; au début ; et puis encore une fois elle reprit conscience et se débattit entre les mains de Laurence qui la tenait par les poignets.
- FLOYD ! BORIS !
Floyd arriva enfin dans le couloir et heureusement pour tout le monde, il avait de la présence d'esprit. Il avait avec lui son petit cartable en cuir de crocodile offert par Laurence, dans lequel il rangeait les médicaments qui servaient surtout pour les urgences comme celles ci.
Laurence soupira de soulagement lorsque Floyd prit le relais, administrant d'abord à Darcy une bonne dose de sédatif dans le bras. La vieille chut comme un pantin dans ceux du psychiatre qui la porta jusqu'à son lit. - Merci ... Floyd ..., lâcha Laurence
Boris borda Darcy et s'arrêta pour prendre quelques notes dans son cahier, sur le bureau de l'infirmerie qu'était devenue la chambre de la vieille femme.
- De rien Laurence. Ce n'est jamais facile, vous savez ... (il regardait Darcy, presque tendrement), je me dis que je lui permets peut-être de trouver une certaine forme de paix ...
- ... bien sur, dit Laurence. Ca me fait de la peine mais, je crois qu'avec tout ça, ses nerfs sont en train de lâcher. Pour elle ça n'est jamais facile non plus.
Floyd eut un léger frémissement avant d'acquiescer
- je prie pour elle, Floyd. - pour Babeth ? - pour Babeth aussi, oui.
Inventaire Il fait plusieurs pages mais on ne mentionnera ici que son totem, le monocle de son père.
Description
1m69, cheveux blonds, yeux clairs de cette couleur qu'on appelle "glauque"
Laurence aime séduire, plaire, c'est un Thusien, c'est dans sa nature
Laurence peut mettre mal à l'aise ; c'est un personnage étrange. Ambivalent. Multiple. Fractionné. Très secret.
Il a plusieurs facettes, c'est selon.
généreux, sociable, diplomate, opportuniste,
informations supplémentaires
son but de l'existence ? Continuer de passer entre les mailles du filet, continuer de pouvoir subsister et d'être généreux ; faire marcher la galère aussi longtemps que possible
Derrière l'écran
Ton petit âge ? 1990power Ton impression générale du fofo ? j'adore Tu l'as connu comment ? je l'ai déjà un peu visité à travers les yeux d'un loup Tu aurais des suggestions ? non Le mot de la fin : l o v e.