mékéstuboisdoudoudisdonc ?
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   Temporalité : l'action se déroule à partir du 12 octobre 2021
Une explosion dans le Sud de Londres a ravagé une partie de la zone : à cause de l'accident d'une centrale electrique, c'est ce qu'on dit.

Une poignée de la population qui connait l'existence de la magie, pense détenir la véritable version de ce méfait.
Et si la vérité était encore ailleurs ?

Londres semble continuer son rythme de vie inlassable, sans se douter de ses pertes de mémoire.
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MessageSujet: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyVen 5 Oct - 10:43

- Quelque part en Bordure de Brocéliance -

Jour 1 : Mercredi 1er août 2001

FESTIVAL INTERCELTIQUE : Contexte

Le festival s'étale sur deux champs de 12 hectares, séparés par une centaine de mètres de forêt et ceinturés par les bois sur deux autres côtés. D'un côté, l'interceltique plutôt versé dans l'électro et de l'autre, le côté plus rock. Les spectateurs peuvent aller et venir à leur guise entre les deux univers, en traversant tout simplement cet espace boisé. C'est parfait pour couper les différents sons. Des champs situés plus avant sont devenus des parkings temporaires où la circulation est régulée. Il y a plusieurs entrées possibles par des chemins tracés par l'homme pour desservir les champs, mais les plus téméraires pourront sans conteste accéder au festival par des chemins invisibles dans les bois. Toutefois, de nuit, c'est la solution la plus rapide pour se paumer ou faire des rencontres pour le moins inhabituelles. Les équipes liées au festival sont nombreuses. Sécurité, secours, nourriture, boissons, tout est fait pour que les intervenants, mais aussi les spectateurs passent une semaine parfaite, mais on n'est jamais à l'abri de dérapages.

--------------------------------------

Voilà trois mois que Graham traînait ces frusques en France. Paumé, faisant peur à voir, on lui foutait la paix. Il avait fini par atterrir dans la forêt de Brocéliande, ce terreau fertile aux légendes. Le Païen s'était isolé dans les bois, se créant un sanctuaire et abreuvant par là même les rumeurs bruissantes de ce lieu. Il n'aurait pas cru que les bois fussent si peuplés, mais parvint sans trop de difficultés à se faire un trou. Il n'émergeait que pour se mêler aux humains, histoire de ne pas définitivement perdre son humanité. Aussi, apprit-il rapidement l'événement à venir et prit le parti d'en tirer profit. Ce ne fut pas une mince affaire. Son état proche du clodo faisant tellement corps avec la nature que des trucs lui poussaient dans les cheveux. On ne parlera pas de la vermine qui avait pris ses aises.. Un bon coup de tondeuse, plusieurs douches et désinfections, des petits boulots rapides pour enrichir un dressing quasiment inexistant furent nécessaire pour la naissance d'un nouvel individu. Mais son regard n'avait en rien changé, aussi après avoir filé un coup de main pour monter l'architecture, on le colla à la sécurité. Ça lui allait très bien, nerveux qu'il était, pas épais cependant, mais la taille et la carrure étaient là. Étrangement, personne ne se risqua à faire équipe avec lui. C'était un atout certain. Ni dieu ni maître, il était libre d'agir à sa guise sans éveiller les soupçons.

--------------------------------------

19h. Le festival a ouvert ses portes à 14h, déversant un flot invraisemblable d'individus hétéroclites. L'événement d'une semaine est organisé par des lambdas, mais Graham se doute bien que des informés seront présents aussi. Alors, il veille au grain, suspicieux de tout et si désireux d'avoir une vie normale, parmi les lambdas, mais ce n'est qu'une belle utopie. Il va être temps qu'il remplisse son estomac, à défaut de satisfaire une toute autre envie. L'avantage de bosser sur ce genre de festival, c'est que l'organisation est rodée et tout est prévu pour les équipes. Le talkie grésille et Graham prévient qu'il prend sa pause. Il sait déjà qu'une fois l'estomac plein, il ira s'abrutir un instant devant les murs d'enceinte. La pleine lune est dans quelques jours et les basses assomment son loup, pour le moment du moins.

23h30, Graham est en place à l'entrée Sud pour encore trente minutes. Avec d'autres, ils contrôlent les entrées, poussant jusqu'à la fouille si l'envie lui prend. C'est calme malgré le nombre ininterrompu des visiteurs. Il faut dire que c'est la première soirée et que les groupes les plus recherchés, ne passeront que dans quelques jours. Il a ainsi le temps de se faire la main, d'observer les comportements, de comprendre les attentes et envies de tout ce petit monde. Il essaie de repérer les informés, mais à part les païens qu'il détecte sans-souci, il ne peut que supputer pour d'autres. Alors, il enregistre les visages de ceux dont ils pensent appartenir à son monde et fera en sorte d'en recroiser au maximum plus tard. Certaines silhouettes le fascinent, l'excitent, hommes ou femmes, il ne fait pas de distinction et d'autres le rendent perplexe, faisant naître certaines sensations déplaisantes, à la limite de l'inconfort… Le panel de bipèdes est incroyablement singulier, que ce soit au niveau de l'âge, de la caste sociale, de la simple dégaine. Un vrai bazar qui doit certainement avoir un sens, mais le seul qui lui vient, c'est le divertissement.

Clope au bec, regard sombre, les vêtements et couvre-chef fournis par le staff, il a l'allure parfaite du bon petit videur. Mais à son contact, on peut ressentir la tension qui le ceint, cet étrange mal-être, mêlé de fureur et de douleur. L'envie de se tenir éloigné de lui s'impose rapidement, au commun des mortels. Pour les païens, c'est autre chose. Certains lui offrent un sourire entendu, d'autres le provoquent du regard, que ce soit par mépris ou pour tester leur autorité. Il sait déjà que des bastons se dessinent à l'horizon. Tant mieux, ça lui permettra d'évacuer sa colère sereinement. Il n'aura aucune retenue...
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyMer 10 Oct - 14:35

« On naît seul, on vit seul, on meurt seul. C'est seulement à travers l'amour et l'amitié que l'on peut créer l'illusion momentanée que nous ne sommes pas seuls.»

Orson Welles


A travers l'interstice laissé par une couture de la tente – un peu fatiguée – le soleil, intrusif et condensé taquinait son visage. Visant tantôt l'œil, tantôt la joue, au gré des mouvements d'humeur du dormeur éveillé, il semblait vouloir abréger une nuit déjà bien trop courte. Après avoir tenté de le chasser d'un geste de la main, le garçon se retourna une fois encore et finit par renoncer au sommeil dans un soupir éthéré.
Une fois redressé, il se passa une main sur les yeux, la tête un peu douloureuse dans une vaine tentative de se rappeler comment s'était achevée la soirée de la veille. Au dehors, des rires et bruits de voix étouffés lui parvenait et un regard circulaire lui confirma la présence d'autres silhouettes enroulées dans des sacs de couchages entremêlés.
Après avoir enfilé un T-shirt et un pantalon – avec toute la discrétion que prodiguait ses gestes endormis - il s'extirpa de la tente, éblouis par la clarté du jour.

A l'extérieur, la lumière filtrait à travers une brume matinale qui concédait aux lieux quelques aspects fantomatiques. Étrange de voir à quel point le soleil lui avait paru brûlant à l'intérieur, alors qu'il luttait avec les nuages une fois dehors.
Le garçon s'étira en baillant, se frotta le visage et repéra une souche d'arbre non loin sur laquelle il se percha pour achever de se réveiller.
Dans la journée, d'autres qu'eux débarqueraient avec leurs affaires pour prendre possession des lieux pour une semaine. L'orée de la forêt où avait été installée la zone de campement tolérée serait alors envahis de conversations - que l'alcool rendrait plus fortes et moins cohérentes au fur et à mesure que la semaine avancerait – d'odeurs et d'agitation qui, si elles l'intriguaient -, l'effrayaient tout autant. Bien que les règles aient été établies de manière à respecter les lieux, Milàn avait l'intuition que le paysage en serait transformé à jamais.

Profitant du calme qu'offrait leur peu avancée, le garçon silencieux s'autorisa un repérage des lieux, notant quelques points de repères et se délectant des paysages bretons. Les essences d'arbres n'étaient pas si différentes de ce qu'il avait vu en Angleterre. Ils étiraient leur feuillage sombre si haut qu'ils conféraient à la forêt cette sensation qu'il y ferait frais en tous moments de la journée. Même les sons semblaient peiner à pénétrer leurs ramages tant ils tissaient une toile de verdure. A chaque pas, la magie semblait présente, si bien que le garçon bercé de légendes qu'il avait lu sur les lieux, s'attendait à voir surgir quelques amants du Val sans retour, ou encore croiser Merlin à la moindre intersection.


Le havre de paix résonnait maintenant de musique qui vous prenaient aux tripes et qui entrainaient votre corps à vibrer malgré lui. Les cris, les rires, les conversations parvenaient étouffées, comme si le monde était désormais devenu sourd.
A travers une agitation qu'il n'était pas certain de supporter toute la semaine, il se laissait guider par la main assurée de Cassandre qui se mouvait avec aisance au sein de la foule. Elle distribuait des sourires à la pelle, à tous ceux qu'elle croisait comme s'ils se connaissaient déjà, circulait entre les corps massés devant l'entrée et ne craignait pas d'aller au contact pour forcer son chemin. Lui, jetait des yeux curieux autour, mêlés de défiance à l'égard de ces gens qui se pressaient contre lui. Il sentait la souffrance de ceux qui se forçaient à sourire, l'écorchure de certaines âmes qui s'évertuaient à parler fort et donnaient l'illusion d'être à l'aise, le mal être de ceux qui n'étaient déjà plus en état de réfléchir seuls.
L'espace d'un instant, il se demanda s'il supporterait la semaine. L'envie le saisit de faire demi-tour et d'abandonner.

- Ah je le vois ! Lança Cassandre de sa voix mutine.

Milàn - qui bien que plus jeune d'un certain nombre d'années était déjà plus grand qu'elle - se dressa encore un peu pour apercevoir l'homme au sein de la foule.  De Josquin, on ne distinguait que le bonnet et la clope qu'il avait entre les lèvres. Il patientait devant l'entrée, l'air maussade, et leur dédia un sourire grimaçant en les apercevant tous deux.

- Tu lui plais. Susurra-t-elle à son oreille sur un ton languissant. Et à moi aussi, ajouta-t-elle en lui jetant un œil gourmand.

Les deux français étaient frères et sœurs, rencontrés quelques semaines plus tôt au cours de son périple qui avait démarré en Angleterre et se poursuivait en France. Si le garçon était resté silencieux sur les raisons de sa présence, il s'était en revanche inventé une vie très légèrement différente de la sienne. Il avait menti sur son âge grâce à l'aide de Murdoch, un Thusien particulièrement doué dans la copie de papiers d'identité, qui lui avait fait officieusement gagner les trois précieuses années nécessaires pour voyager tranquille. Le tout en échange de quelques semaines de répit dans la douleur qui finirait néanmoins par l'emporter. Sa taille déjà grande, son allure sportive et son visage grave avait permis au subterfuge de fonctionner, on lui accordait volontiers quelques années supplémentaires.

Au cours de ses pérégrinations, Milàn avait croisé divers personnages - pour le moins haut en couleurs - qui avaient éveillé son esprit au monde qui jusque-là, se cantonnait pour lui à Londres. Aucune de ses rencontres néanmoins n'égalait celle de Josquin.

Âgé d'une vingtaine à peine entamée, l'homme était étudiant en médecine. Véritable encyclopédie vivante, il avait tôt fait de fasciner le garçon qui aurait pu l'écouter parler des heures durant et qui avait grâce à lui, perfectionné son français. Bien que son accent soit encore perceptible, ses professeurs de Cristal Palace seraient probablement ravis de le retrouver en septembre parfaitement bilingue. A condition qu'il rentre un jour.



Parvenue à sa hauteur, Cassandre glissa un mot à l'oreille de son frère qui leva un sourcil mais ne répondit pas. Le lien qui les unissait était particulier, nul besoin d'être un fin observateur pour noter les multiples contacts physiques qu'entretenaient ces deux-là.

Alors qu'il se perdait du regard dans la masse de gens qui passait devant la sécurité pour entrer dans la fosse au lion, Milàn senti le poids du regard de Josquin sur lui. Il se retourna, l'air grave et réalisa qu'on lui avait posé une question qu'il n'avait pas saisie, tant il était parasité par le bruit ambiant et obnubilé par son observation des autres.

- J'espère que vous n'avez rien sur vous, ils fouillent à l'entrée. Grommela le jeune homme en désignant un des types de la sécurité dans leur file.

L'air peu affable, l'homme ne lésinait pas sur les manières quand il semblait avoir un doute. Si certains se prêtaient au jeu avec une bonne volonté évidente et une légère défiance cependant, d'autres, en revanche criaient déjà au scandale à grand renforts de protestations. Du coin du regard, il eut l'impression de voir Cassandre glisser quelque chose dans ses sous-vêtements et retenant un sourire se contenta de secouer la tête.

- Rien qui l’intéressera. Murmura le garçon en songeant avec amusement à ce que l'autre sortirait de ses poches si on devait en venir aux mains.

Alors que la file avançait et qu'il se rapprochait de l'homme en question, Milàn nota un détail qui lui avait échappé jusque-là et qui expliquait peut-être pourquoi l'homme avait cette aura sauvage et écorché. Il émanait de lui des relents de danger qui allaient jusqu'à provoquer le changement de file de certains festivaliers, préférant de loin être fouiller par l'homme se trouvant sur la gauche. Cassandre bifurqua avec d'autres, tandis que Josquin et Milàn s'arrêtaient à son niveau. L'air narquois et goguenard du français en disant long sur son ressenti, le théologien pouvait percevoir les effluves de peur qu'il dégageait en regardant le Païen. Certaines personnes lorsqu'elle redoutait une chose, la fuyait simplement, l'ignorait ou l'évitait. D'autres, en revanche, avait besoin de se prouver qu'ils pouvaient repousser leurs limites et allait même jusqu'à provoquer la source de leur tourment.

- Vous allez jusqu'à la fouille corporelle ?  Lança le français avec provocation, tandis que Milàn levait les yeux au ciel.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyDim 28 Oct - 15:51

La file bouge lentement, mais sûrement. Parfois, des éclats de voix s'élèvent, mais rien ne semble perturber le païen. Il a l'organisation de son côté alors, il joue le jeu, à fond. Ni les protestations, ni même les tentatives d'apprivoisement ne l'atteignent. Un peu dépités, les futurs festivaliers ne peuvent que constater l'imperméabilité de l'homme qui se tient entre eux et la promesse d'un séjour digne de ce nom. Son rituel est très précis, il observe, jauge, ressent et ses constats font pencher la balance. Et ça fonctionne, malgré ce qu'il dégage, sa file s'écoule plus rapidement que l'autre. Lorsque deux jeunes gens arrivent devant lui, le ton qu'utilise l'un d'eux active instinctivement le mode emmerdement chez Graham. Ses yeux balayent l'individu de bas en haut puis se figent sur les traits d'un visage tiraillé par une forme de peur, de rébellion en mode survivor. Aucune émotion ne passe sur le visage du païen, puis ses lèvres bougent.

- C'est demandé si gentiment... Je vais voir ce que je peux faire...

Son français est encore fortement marqué par l'accent de son pays natal, mais son attitude ne prête pas à rire. Instinctivement, son regard englobe Milàn. Une chose est sûre, ces deux-là sont aussi dissemblables que le sont la lune et le soleil, mais ils sont venus ensemble. Le païen procède à une première fouille du jeune coq. L'individu ne possédant aucun sac, il s'amuse de ne rien trouver sur lui, enfin s'amuser, tout est relatif. La suite promet d'être bien plus drôle, du moins pour le païen. Graham se saisit du talki pendu à sa poche supérieure et demande un remplacement, livrant une information sur son identité, son prénom puis fournit un code. De sa main libre, il intime aux deux jeunes de se placer sur le côté et de ne pas bouger. À nouveau, on râle dans la file, car cette situation entraîne un arrêt temporaire des entrées. Graham ne s'en émeut pas, il attend la venue de son collègue. Il lui faudra cinq minutes pour arriver durant lesquelles le païen ne prononcera aucun mot. Sa seule occupation sera de dévisager les deux jeunes, d'apprendre leurs traits par cœur, on n'est jamais trop prudent. Rapidement, il se détache du coq pour s'intéresser au plus jeune. Le gamin dégage quelque chose qui fascine le païen. Cela se ressent dans la position qu'il adopte. Il semble avoir grandi, comme s'il voulait surplomber l'adolescent de sa carrure, l'absorber. Le gamin n'a pas de sac non plus, mais son attitude est plus réservée. Le païen le sent, il faudra être plus délicat avec lui, chaque chose en son temps.

- Je prends la relève, le B3 est libre.

Graham le remercie d'un mouvement de tête et enjoint les deux jeunes à le suivre. Le trio s'éloigne en direction de l'orée du bois, des frissons parcourent l'échine du païen. Elle se rapproche et il l'attend, fébrile. Tout a été prévu pour qu'il soit tranquille, afin qu'il puisse s'y adonner en toute quiétude. Ce faisant, il laisse une certaine intimité aux jeunes, se contentant de marcher à leurs côtés, indiquant de temps à autre la direction. Ils ne tardent pas à arriver au pied d'un bungalow des plus commun. Sortant les clés de sa poche, il l'ouvre et fait entrer les deux jeunes gens avant de les suivre et de refermer la porte derrière lui. L'intérieur est composé de deux pièces communiquantes. Dans la première, un bureau avec ordinateur et imprimante, le tout agrémenté de trois chaises, vers la fenêtre aux volets clos. Une fontaine à eau, trône à l'entrée. L'autre pièce est seulement ornée de porte manteaux.

- Asseyez-vous.

Graham s'adosse contre le mur, près de la porte. Il attend la venue d'un autre collègue. Dans ce genre de situations, il faut toujours deux personnes, aussi prend-il son mal en patience.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyMer 7 Nov - 17:59

Intérieurement, il avait maudit son camarade une dizaine de fois, juré en six langues différentes et réprimé une furieuse envie d'insulter le monde entier- en particulier les râleurs de derrière ayant une jugeote insuffisante pour déterminer qui allait réellement être pénaliser par ce ralentissement.
Extérieurement, pas un battement de cil. Milàn avait conservé son air calme, si bien que seul l'éclat un peu sauvage de ses yeux manifestait son mécontentement au vu de la tournure des événements.
Josquin poursuivait sa provocation abordant un air des plus effrontés, tandis que Cassandre leur jetait un regard mi-désapprobateur , mi-compatissant en les voyant s'éloigner. Oui, les deux pouvaient cohabiter chez cette fille. Épatant.

Alors qu'ils quittaient la file vers des horizons plus funestes, Milàn sentit à plusieurs reprises le regard de l'homme sur lui. Il avait noté l'air étrange du païen et s'attendait presque à le voir se lécher les babines à chaque instant. De son côté, Josquin marchait en râlant, les yeux rivés sur l'orée de la forêt vers laquelle on les entrainait. Le théologien put sentir quelques vagues de regrets émaner derrière la colère du jeune homme. Non seulement, ils allaient perdre du temps, mais il était prêt à parier que la suite serait des plus déplaisantes. Et ils le savaient tous les trois.
A plusieurs reprises, il leva yeux au ciel tandis que son compagnon d'infortune entamait une longue protestation sur la légalité d'entrainer des gens au-delà des files de sécurité. Josquin mentionna ensuite un délit de faciès et poursuivit à grand renforts de railleries qui ne prirent fin que lorsque Milàn daigna se manifester

– C'est bon. Arrête .

« Tu ne sais pas à qui tu as affaire. »

Le ton était péremptoire et grave, si bien que l'autre, après un œil surpris à l'adolescent, se mura à son tour dans le mutisme visiblement contagieux de son acolyte. Habituellement, Milàn parlait peu et ne se mêlait pas des affaires des autres. Il était rare de l'entendre intervenir sans avoir au préalable demandé son avis et bien vite, ses compagnons s'habituaient à son côté sauvage et ses moments de silence. Aussi, lorsqu'il prenait la parole spontanément l'écoutait-on d'autant plus.
Le théologien profita du calme ainsi créé pour mémoriser le décor environnant, dont la silhouette se découpait nettement en raison d'une lune ascendante bientôt pleine.

Le bruit des clés dans la serrure lui arracha un froncement de sourcil contrit, alors que ses réflexions envisageaient l'arborescence possible de la suite. Nul doute que le païen ferait payer son effronterie à Josquin.

Ce dernier jetait un œil intrigué à Milàn, toujours surpris par son intervention incisive, cherchant à deviner ce qu'il avait compris et qu'il ne voyait pas. Le théologien lui rendit un regard neutre avant de s'assoir et de s'adonner à la contemplation de ses mains. Le Païen, lui, avait pris place près de la porte, leur coupant toute retraite possible si tant est que les jeunes gens soient fous au point de vouloir rivaliser avec lui à la course. Milàn se savait rapide, mais évaluait ses chances à moindre taux contre l'agent de sécurité. Il leva la tête pour jauger l'homme à nouveau et envisager les différentes sorties qui s'offriraient à eux.

- Qu'est-ce qu'on attend là exactement ? Demanda Josquin en s'asseyant à son tour et retrouvant ses élans prolixes.


« ça... » Ajouta mentalement Milàn alors que la porte s'ouvrait sur un individu portant le mot "ennuis" sur le front. Portant lui aussi l'uniforme des agents de sécurité, il était de corpulence plutôt imposante, les cheveux coupés ras et le visage peu affable doté d'un regard vif particulièrement enfoncé dans les orbites. Il salua son collègue d'un grognement oscillant entre le bovin et l'ursidé et jeta un œil mauvais aux deux autres.

- On notera un critère de sélection sur l'amabilité dans votre profession... Lâcha cyniquement Josquin.

Sur son siège, Milàn se prit le visage d'une main.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptySam 10 Nov - 17:01

Graham les observe en silence et note comment l'intervention du jeune garçon a calmé momentanément le plus belliqueux. Il ne perd rien de leurs comportements. Il y a là un peu de déformation professionnelle, mais surtout cette irrépressible envie d'être comme eux, du moins de partager leur existence loin des siens. De se fondre dans le moule, mais quelque chose lui dit que l'un des deux se détache du lot. Les lambdas sont souvent surprenants et ont une capacité d'adaptation inépuisable. Ils ont la chance d'avoir leur libre-arbitre, de pouvoir choisir d'être leur propre autorité. Les païens sont si tristement différents.. À cette pensée, il ne peut réprimer un rictus de douleur qu'il fait disparaître rapidement. Ce n'est ni l'endroit ni le moment, il ne peut se permettre de perdre le contrôle durant un tel événement. Il n'est pas venu là pour ça d'ailleurs. Aujourd'hui, ses besoins sont tout autre, il est un solitaire fuyant son propre sang, mais qui ne peut s'empêcher de rechercher leur contact dans la violence.

Si le jeune coq a jusque-là, attirer l'attention sur lui, l'intérêt du païen est définitivement autre. Le jeune garçon se maîtrise d'une façon qui force le respect et qui donne envie au méta de le secouer comme un prunier et d'observer tomber les fruits. Du divertissement en perspective, savent-ils seulement où ils viennent de mettre les pieds ? Et puis le païen ne craint pas de flirter avec la loi.

Il ne prend pas la peine de répondre à la demande futile, car Francis vient de faire son entrée. Une lueur amusée brille dans le regard bleu du païen alors qu'il répond au salut de son collègue. Cela ne pouvait pas mieux tomber. Le méta se décolle enfin du mur et se positionne aux côtés du malabar. La réflexion de l'emplumé ne tire aucune réponse aux deux collègues. Graham se contente de pointer Josquin du doigt.

- Lui. Je te laisse la fouille approfondie, je gérerai les infos après.

Le dénommé Francis opine de la tête et passe derrière les deux jeunes gens. De l'un des tiroirs, il sort une boite de gants en latex, ainsi qu'une solution hydro-alcoolique et de la vaseline. Satisfait, il file dans la pièce attenante et l'on peut entendre le bruit sourd de son sac à dos, posé sur le sol sans réellement ménagement. Graham, lui, s'est coulé derrière l'ordinateur. Une fois démarré, il daigne de nouveau porter son attention sur les deux jeunes gens. Il désigne Josquin du menton. Dans l'autre pièce, Francis a passé ses gants et attend de pied ferme, toujours aussi avenant. Le ton qu'il emploie est monocorde, on n'y décerne donc aucune empreinte de joie sadique, de colère ou autre sentiment plus ou moins vengeur.

- Toi, tu rejoins mon collègue de l'autre côté.

Le païen laisse passer quelques secondes, juste le temps de savourer l'expression du perturbateur. Ses yeux se posent ensuite sur le plus jeune. Diviser pour mieux régner, un adage vieux comme le monde, mais qui a fait ses preuves.

- Je vais avoir besoin de quelques informations alors écoute-bien.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptySam 17 Nov - 11:31

La situation aurait pu être cocasse si on lui avait garanti qu'il ne s'agissait là que de manœuvre d'intimidation. Milàn observa Josquin se lever -  la mâchoire crispée - sous les ordres de l'agent de sécurité, il sentait toujours sur lui le regard de ce dernier- mi amusé, mi intéressé - pesant quoi qu'il en soit. Josquin resta un moment debout face au Païen et le darda du regard, un air mauvais greffé à son visage d'Apollon, dans une tentative d'intimidation qui aurait probablement fonctionné sur n'importe qui d'autre qu'un Païen. Après quelques secondes, il se tourna à nouveau vers Milàn.

- Tu lui réponds pas. Ils n'ont pas le droit de nous toucher. Affirma-t-il en posant une main sur l'épaule de son cadet.

Milàn posa brièvement les yeux sur la grande main de l'homme négligemment abandonnée sur son épaule et arqua un sourcil sceptique. Une intuition qui n'avait rien à voir avec son penchant théologien lui permettait d'affirmer que le type en question semblait plutôt s'asseoir sur la loi que s'y plier.

- Ils cherchent seulement à nous impressionner, ils ne feront rien. Sinon ils auront une plainte au cul pour abus de pouvoir et je pense que ça peut aller loin. Ajouta-t-il avec sarcasme à l'attention de Graham.

« Vraiment ? Et donc, pourquoi tu ne vas pas à côté toi si tu ne risques rien ? » Ne put s'empêcher de penser le théologien.

Face à l'homme derrière son ordinateur, Milàn laissait courir son esprit en quête de solutions. Ses yeux allaient de son compagnon à l'homme tandis que son esprit échafaudait des plans divers pour les tirer tous deux de ce mauvais pas, au plus vite. Au fur et à mesure que les hypothèses se profilaient, il les rayait. L'une après l'autre.

- Il n'y est pour rien, lui si tu es trop con pour avoir de l'humour. Poursuivit Josquin en désignant son compagnon dans un élan protecteur mal venu, qui eut pour conséquence d'attirer encore plus l'attention sur Milàn.

- Laisse tomber, tu veux ? Je crois qu'on t'attend... Répondit ce dernier en sentant qu'une fois au fond, ce dernier creusait encore.

Probablement conscient qu'il avait dépassé les bornes et très certainement persuadé qu'on cherchait seulement à l'intimider, l'étudiant finit par obtempérer après avoir jeté un oeil rassurant à Milàn.

- S'il te touche, tu demandes un avocat.

« Ou un médecin légiste, directement. »

L'étudiant traversa enfin la pièce, laissant transpirer dans chacun de ses gestes sa rébellion contre le monde entier, ainsi qu'une assurance sur le côté intouchable de sa personne. Nul ne savait néanmoins qui il essayait de convaincre, Milàn, lui-même ou les deux autres...

- La fouille intégrale n'est possible qu'en cas de flagrant délit, d'enquête préliminaire, de commission rogatoire ou en cas de fraude douanière. On n'est dans aucun de ces cas-là. Maugréa-t-il en franchissant le seuil de la seconde pièce.

Milàn l'abandonna des yeux pour reporter son attention sur le Païen et son air soudainement neutre. Dans le regard bleu de l'homme, il chercha quelques indications sur ses intentions, en vain. Avec toute la coopération dont il était capable en dépit de la nervosité sous-jacente qu'il sentait monter en lui un peu plus à chaque instant, il se prêta au jeu de l'interrogatoire.

-Nom, prénom, nationalité. Entama l'autre.
-James, Milàn, Ecossais.

Et si l'autre avait accès à une base de données ? Il risquerait d'y avoir un problème avec son âge. Masquant son éréthisme derrière une soudaine contemplation de la pièce. Milàn la parcourut des yeux une nouvelle fois, sans rien laisser paraître de la tension qui l'animait. Elle n'offrait aucune échappatoire, aucun détail propre à tenter une distraction quelconque. Il se sentait sous les projecteurs, lisible comme un livre ouvert avec traduction simultanée dans toutes les langues.

Éclairé par l'écran de l'ordinateur, l'agent de sécurité enchaîna sans tarder.

-Qu'êtes-vous venus faire ici ?

« Championnat de tricot...»

Milàn reporta son attention sur le païen et son regard clair. Il s'interrogea ensuite sur les raisons possibles de sa présence ici. S'il avait voulu faire payer son arrogance à Josquin, il aurait pu tout aussi bien lui demander de le suivre seul. Or, il se retrouvait embarqué malgré lui dans une situation foireuse à payer les pots cassés.
Soudainement, il fut persuadé que l'autre savait.

On est là pour le festival. Comme tout le monde ici. Ajouta-t-il en ravalant son exaspération mêlée d'inquiétude.

De ses yeux sombres, il fouillait toujours l'expression de l'homme qui lui faisait face. Il avait jusque-là alterné des expressions bien différentes qui n'avaient pas échappé au théologien silencieux. Il était toujours attentif aux moindres détails, les trouvant parfois salvateur pour l'être farouche qu'il était. Mais là, toujours aucune indication.

-Vous êtes combien dans le groupe ?

« ça dépend des soirs... »
- 6.

Ses réponses se voulaient courtes et assurées. Il ne ferait pas l'erreur de provoquer le Païen, mais ne s'abaisserait pas à se montrer impressionné ou amical.

- Donne-moi les noms de tout le monde. Exigea l'autre.

Laissant échapper un soupir las, Milàn s'exécuta d'un ton sourd.

- Josquin, Cassandre, Finnley, Matt et Laura. Je ne connais pas les noms de famille. Précisa le théologien de bonne foi.

« Et franchement, je m'en tape. »

- Vous restez combien de temps ?
- Jusqu'à la fin du festival... j'imagine.

« Ou jusqu'à ce soir selon le zèle que tu mets à la tâche.» Une lueur cynique éclaira soudainement les yeux du théologien.

-Et vous venez d'où ?

Les questions s'enchainaient rapidement, probablement pour ne pas lui laisser le temps de la réflexion. Milàn se passa une main sur le visage et se rassit plus confortablement sur son siège.

- D'outre atlantique pour ma part, les autres, j'en sais rien. Est-ce que vous allez me garder encore longtemps ?


HJ: J’ai fait avec les info données, mais si tu n’es pas d’accord avec la formulation ou autre, j’édite à ta guise.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyJeu 22 Nov - 11:09

Graham soutient le regard du coq toujours sans réelle émotion. Finalement, un rictus étire ses lèvres, il peut sentir la peur de l'adulte en devenir face à lui. Le voilà maintenant qu'il joue les protecteurs avec son acolyte. Et ça, ça met le païen encore plus en joie. Il observe le manège, reluque les gestes avec un intérêt de prédation qui commencent à transparaître sur ses traits. Ses paroles glissent sur lui et la menace d'une plainte aurait pu lui arracher un rire, mais il doit tenir encore un peu. Quant aux insultes, le jeu ne fait que commencer... Encore une fois, il gagne et c'est jouissif d'être du bon côté. Il regarde le coq passer dans l'autre pièce puis reporte son attention sur Milàn, son visage redevenant inexpressif. Le païen se plaît à imaginer comment tournent ses méninges, ce gamin l'intrigue et l'attire. Il ne s'explique pas, pourquoi lui, mais il a l'intuition qu'il le découvrira bientôt.

Dans la pièce à côté, le dénommé Francis attend l'étudiant de pied ferme. Il a passé les gants en latex.

- Enlevez votre veste et vos chaussures s'il vous plaît.

L'ironie suinte à travers cette politesse appuyée, alors que le colosse mal-aimable semble se renfrogner encore plus. Comme s'il n'avait que ça à faire... Et puis gérer l'Ego démesuré d'un étudiant. Rien de passionnant en soi. Après, il leur faudra remplir de la paperasse et rien que l'idée l'agace prodigieusement. Heureusement, il bosse avec le Sauvageon. Il l'aime bien ce jeune, il a un petit je ne sais quoi, qui rend sa proximité amusante. S'ajoute à cela, qu'il fait partie de ceux qui ne prennent pas de gants avec lui et ça, ça lui plaît.

Le Païen pianote aisément les réponses de l'adolescent, jetant un œil par-dessus l'écran pour guetter ses réactions. Il semble tendu, légèrement nerveux et un brin agacé, mais il se contient et coopère. Graham en serait presque déçu, tellement il a envie de jouer. Mais la clémence, ce n'est pas vraiment son fort en ce moment. Toutefois, il lâche un peu de lest au jeune homme. Le temps est l'allié favori du prédateur.

- Ça ne durera pas longtemps, enfin si votre ami y met un peu du sien... Vous vous connaissez depuis longtemps ?

Comment deux personnalités aussi différentes pouvaient-elles survivre ensemble ? Graham doit bien s'avouer perplexe. Par contre, il ne pousse pas sa réflexion plus loin. Au vu du peu d'interventions de l'adolescent, il en déduit qu'il n'ira pas le raisonner ou même seulement le tenter. À côté, Francis attend que le jeune s’exécute afin de pouvoir passer ses vêtements au détecteur, dans un premier temps.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyVen 23 Nov - 22:01

« Si je réponds que je ne le connais pas, ça t'arrange ? »

-Non... Lâcha le théologien pour toute réponse.

Dans la pièce voisine, après avoir soutenu le regard de Francis quelques instants, Josquin prit conscience que le ton poli de l'homme contrastait fortement avec l'expression de son visage. Alors que les gants claquaient autour de ses poignets un peu forts, le visage du jeune homme se ferma, présentant quelqu'augure funeste. Peu à peu il prenait conscience que rien ni personne ne le sortirait de la position délicate dans laquelle il s'était mis.
Changeant alors de technique, il adopta un ton plus adéquat et s'exécuta en ôtant son blouson, qu'il tendit au colosse.

- Ecoutez , j'y ai peut-être été un peu fort avec votre collègue, mais avouez qu'il s'emballe vite non ?

N'obtenant aucune réaction, il afficha une mine contrariée et se pencha pour délacer ses chaussures en continuant son manège.

- Du coup, c'est un peu vous qui vous tapez du boulot en plus pour ses humeurs de chien.

Le premier lacet avait cédé à ses assauts maîtrisés, tandis que la mâchoire volontaire indiquait clairement "plutôt crever que de trembler devant eux."

- Parce que concrètement c'est du délit de sale gueule son truc. Marmonna-t-il. Vous pourrez quand même conserver votre boulot si vous êtes complice avec ça ? Demanda-t-il aussi innocemment que lui permettait sa gueule de torturé de la vie.


L'homme derrière son écran alternait les expressions carnivores avec d'autres d'une neutralité déconcertante. Pris entre le besoin de trouver une solution qui ne s'imposait pas d'elle-même et l'obsession de déceler les intentions du païen, Milàn sentait sa patience arriver en bout de course. Conscient qu'il ne maintiendrait pas longtemps une attitude d'un calme olympien face aux salto stratégiques périlleux de Josquin combinées à l'impression que le Païen allait le bouffer au sens littéral, il se leva brusquement et se dirigea vers la fontaine à eau. S'emparant d'un gobelet, il actionna la machine et observa le liquide couler, autant pour gagner du temps que pour tenter de se calmer.
Tout en essayant de faire abstraction du ton qui montait à côté et des images qui ne pouvaient qu'en suivre, il récapitula méthodiquement le peu d'informations qu'il avait glané sur l'homme. Graham - si l'on en croyait l'annonce qu'il avait faite au Talkie - , païen, un brin sadique sur les bords était sensible à la provocation. C'était bien peu pour actionner quelques leviers.
Lorsque le verre fut à moitié plein, Milàn le contempla un moment et se retourna, les mains enfin occupées.

Trois semaines lui avaient suffi pour cerner le personnage de Josquin. Ambitieux, sûr de lui et provocateur, il était en rébellion contre le monde entier et embrassait une carrière de médecin par pur besoin de faire partie d'une élite qu'il méprisait pourtant. A ce stade de la soirée, il pouvait être à être à peu près certain qu'il ne se plierait pas docilement aux consignes de l'homme. La situation ne pouvait donc que dégénérer à côté et finalement, le seul détenant vraiment la clé ici, était le païen. Impasse.

- Va te faire foutre !!!!

Stoïquement, Milàn tourna son regard vers l'agent de sécurité.

-La coopération s’annonce difficile. Je pense qu'il est mal luné. Lâcha-t-il en appuyant sur le dernier mot.
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Graham Davis
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyJeu 6 Déc - 9:44

Heureusement pour le dénommé, Josquin, il prend le parti de se déshabiller. La mine de Francis se déride un peu alors qu'il se saisit du blouson à capuche pour le passer lentement au détecteur. Très lentement. Ils ne se sont pas mis d'accord et pourtant, les deux agents de sécurité sont de connivence. En même temps, quand il s'agit de bien faire chier des petits merdeux, tout est bon. Les lamentations glissent sur lui et s'en vont s'écraser contre les murs du bungalow sans avoir atteint leur objectif. Entrer dans le jeu du gosse, certainement pas. Non, il se concentre à sa tâche, ne laissant rien au hasard. Le blouson est pendu à un porte-manteau et étiré dans tous les sens. Aucune détection, le colosse se retourne, lorgnant d'abord sur les baskets puis plongeant son regard assuré dans les yeux de celui qu'il considère maintenant comme un trou du cul.

- Va m'falloir votre bonnet et votre pantalon aussi s'il vous plaît. Et ça fait aussi partie de mon boulot.

Toujours cette politesse appuyée qui n'est autre qu'un va te faire foutre enrobé. Il observe l'expression de martyre du jeune con et cela entraîne seulement un bref relevé de sourcil. Francis croise de nouveau les bras, il clôt là, la tentative d'apaisement par la discussion. La réaction de l'autre est instantanée, le colosse d'inspirer longuement. Si prévisible les gamins, toujours dans les extrêmes, toujours à se sentir opprimés, à vouloir vivre comme bon leur semblent, à se penser invulnérable et immortel. Cela finit toujours par passer, du moins pour ce qu'en sait Francis.

- Mal luné ? Et le païen d'éclater de rire.

Il note l'importance donnée au dernier mot et un éclat intrigué brille dans son regard. Coïncidence fort bien venue ou réelle intention de faire passer un message. Des picotements hérissent ses poils, lui foutant la chair de poule. Le gamin, est-il conscient qu'il accentue un peu plus l'intérêt du païen ? Graham ne tardera pas à mettre le doigt dessus et il ne peut empêcher ses lèvres de s'étirer en un fin sourire ravi. Il observe le déplacement du jeune garçon et une lueur satisfaite brille au fond de ses iris. Serait-il en train d'explorer ses limites ? Il note chaque mouvement, se demandant comment les deux énergumènes avaient pu se rencontrer. Ainsi, leur « amitié » est toute récente, cela ouvre beaucoup de perspectives. Laissant un peu de répit à Milàn, le païen s'adosse à la chaise et réfléchit un instant sur la suite à adopter. L'éclat de voix semble le sortir de sa transe, il a fait un choix. Graham verrouille l'ordinateur puis se lève. Milàn est sur son chemin, il le contourne au dernier instant puis ouvre la porte d'entrée.

- Tu peux y aller, j'ai tout ce qu'il faut. Merci d'avoir été coopératif. Par contre ton ami va devoir rester encore un peu. Il représente un risque pour le bon déroulement du festival.

Il est maintenant tout sourire, semble même détendu. Il invite Milàn à quitter les lieux. Graham a parlé assez fort pour être entendu par les deux protagonistes dans la seconde pièce.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptySam 15 Déc - 19:43

Il avait réapparu au petit matin, seulement. Avec pour toute annonce, le glissement de la fermeture de la tente qu'ils partageaient. Sans le regarder, Milàn esquissa les contours de son visage, la bouche contrariée et le front empli de colère. Avec les gestes de celui qui se fout de réveiller les autres, il se débarrassa de ses chaussures – une fois encore – et les envoya valser à l'entrée de la tente. Cassandre se retourna dans son sommeil, marmonna quelque chose et replongea aussitôt. Tourné vers la toile constellée de gouttes d'eau, Milàn ne bougea pas et attendit, les yeux clos. L'autre grommela quelque chose avant de prendre place entre les deux dormeurs, ouvrant son sac de couchage et se glissant à l'intérieur toujours dépourvu de discrétion, portable en main pour s'éclairer.
S'appliquant à conserver la respiration régulière d'un être endormi, Milàn ne bougea pas durant toute l'opération. Bientôt, un corps se colla au sien, et sur sa joue, la caresse d'une respiration un peu saccadée.
- Je sais que tu ne dors pas... Tu fais chier, tu sais ?


Day 2 : jeudi 2 Août.


Les arbres étiraient leurs branches comme des bras tendus vers les cieux. Dans cette quête de rédemption, l'atmosphère était plus fraîche qu'à découvert et les effluves mystiques des légendes alentours puaient la vérité. Les ombres qui se dessinaient au loin derrière les silhouettes de troncs fantomatiques, paraissaient vous murmurer de les suivre. La mousse au sol semblait recéler quelques trésors dissimulés aux yeux des marcheurs. A plusieurs reprises, il eut l'impression d'être suivi, puis rougit de se retourner comme un enfant ayant peur du noir... en plein jour.

Il avait eu besoin d'un peu de solitude quand l'ambiance du groupe s'était tendue au sujet de la veille. Laissant-là les discussions fraternelles et les sous-entendus incendiaires, il avait préféré s'éloigner sans autre but que mettre un peu de distance entre les tensions et lui.
Véritable éponge à atmosphère, les conflits le rendaient nerveux et il devait avouer qu'aborder les événements de la veille avec Josquin était l'une des dernières choses dont il avait envie.

La mousse luxuriante épousait ses pas, les accueillait comme si elle souhaitait les engloutir, avant de les envoyer rebondir vers un nouvel objectif qu'elle seule connaissait. Il se laissa guider ainsi, s'enfonçant plus profondément, justifiant ses brusques retournements par le besoin de se donner quelques points de repères pour le retour.
Alors qu'il s'enfonçait plus avant au cœur de entrelacs de branches tourmentées, il repéra un tronc que quelques mésaventures avaient laissé au sol et s'y laissa choir un instant pour profiter de la quiétude des lieux. A peine fut-il assis que son esprit s'élança vers des pensées qui retraçaient la nuit dernière. Après quelques instants de réflexion, il sentit un frisson lui parcourir la nuque et en chercha l'origine. Quelques secondes furent nécessaires pour comprendre qu'en fait de quiétude, l'endroit était parfaitement et étrangement silencieux.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptySam 5 Jan - 15:25

Ils l'ont gardé encore un long moment, par pur plaisir sadique. Moment d'une jouissance absolue, durant lequel les deux collègues se sont découverts des points communs. Une chose est sûre, ils vont s'arranger pour refaire équipe. Après avoir enfin relâché leur joujou, ils filent manger un bout ensemble et bavardent encore une bonne heure avant de regagner leurs pénates. Graham rentre prendre une douche puis disparaît dans l'obscurité bienfaitrice du bois. Il a ce besoin irrépressible de dormir dehors. C'est une baston qui le trouve en premier. Il n'est vraisemblablement pas le seul à vouloir profiter de la quiétude du lieu encore un peu. Il se met dessus avec un groupe de païens, et ce, férocement. Par le nombre, ils ont raison de lui, mais ses vêtements lui sauvent probablement la mise. La chance, toujours, sourit au méta, son talkie, tombé durant l'altercation a échappé au regard de ses adversaires. Il est abandonné sur place avec pour seul témoin de ce passage à tabac, un tronc violemment remué. Il reste longuement allongé sur le sol et laisse la danse hypnotique du feuillage, le plonger dans une transe légère, mais apaisante. Le païen finit par émerger en ruminant, bien envieux de prendre sa revanche, mais un par un ce coup-ci. Il se dessape, planque ses affaires, éteint le talkie et vagabonde un peu sous forme animale avant de revenir à son point de départ. Le loup se tapit sous un buisson dense et somnole un peu. Il se fond à merveille dans la pénombre et rien ne viendra perturber son sommeil.

Le loup baille longuement, les yeux entrouverts. Face à lui, les rayons solaires offrent un spectacle époustouflant dans leur lutte pour percer la barrière feuillue. Il s'étire longuement puis s'ébroue. Il hume les environs un moment puis trottine au gré des traces olfactives toutes plus intéressantes les unes que les autres. Il a le temps, son taf ne reprend qu'en milieu d'après-midi. Son errance le porte sur une piste humaine qu'il remonte discrètement pour tomber sur un adolescent et pas n'importe lequel. L'animal s'immobilise dans l'ombre, la tête basse, il l'observe. Ce dernier doit avoir un sacré instinct de suivi, car il se retourne fréquemment. Il reprend sa piste et constate qu'elle aboutit à son point de départ. Ses vêtements sont bien planqués, pas d'inquiétude de ce côté-là. Son séant au sol, toujours camouflé par l'ombre de la végétation, il regarde le dénommé Milàn prendre place au milieu même d'une zone de combat nocturne. L'adolescent semble plonger dans quelques réflexions bien à lui, mais soudain, il devient fébrile et regarde tout autour de lui. Son regard croise forcément la planque du païen, mais il se fond à merveille. Ses babines se retroussent et dans sa gorge roule un grondement sourd, juste quelques secondes puis il se déplace avec un bruit léger mais voulu. Il navigue d'ombre en ombre, grondant à nouveau.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyDim 13 Jan - 14:41

Au premier grondement, il se redressa prudemment. Évitant le moindre geste brusque qui eût pu entraîner l'attaque d'un animal effrayé, il ne résista néanmoins pas au besoin d'être camper sur ses deux jambes, prêt à bouger le cas échéant. Le râle sourd provenait d'un buisson, mais alors qu'il le localisait, un bruit de feuillage - tout juste un effleurement - l'informa que la bête avait quitté les lieux pour un autre abri. Les yeux agrandis par la peur, le garçon fouilla la forêt, à la recherche d'une indication sur ce qui l'observait quand un nouveau grondement se fit entendre.
Le cœur battant, il posa une main sur le tronc pour le contourner lentement et le placer entre lui et la menace. Sens en alerte, il poursuivit ses recherches, la respiration suspendue. Une intuition étrange lui parcourait l'échine tandis qu'il se persuadait peu à peu que l'animal jouait avec lui à une sorte de cache-cache. A plusieurs reprises, il tenta de balayer l'idée, avant de se rappeler amèrement qu'elle lui avait déjà indiqué qu'il était suivi, un peu plus tôt.
Le grondement est celui d'un animal qui traque. Milàn recense rapidement la faune des forêts française, tout en réalisant qu'il connait déjà la réponse à ses interrogations.


«Infra horam vespertinam, inter canem et lupum.»


Un chien de la sécurité était envisageable. Ils étaient nombreux la veille à parcourir les rangs des estivants solidement reliés à leurs maîtres, dans le but de détecter quelques substances illicites. Néanmoins, le garçon ne put s'empêcher de trouver trop de malice à son prédateur pour un chien qu'il aurait dérangé. Le mot est lâché, « prédateur » et avec lui l'image qui ne peut que se dessiner, sombre et sinistre. La bête poursuivait son jeu d'ombre, circulant autour des feuillages, émettant ça et là quelques râles signifiant sa présence pour mieux la cacher ensuite. Quelques avertissements quant à la présence d'un intrus. L'intrus, c'est lui. La proie ferait tout aussi bien l'affaire. Le garçon recula de deux pas, certain qu'aussitôt il aurait tourné les talons, la créature se jetterait sur lui.


Tammy Emerson avait de long cheveux bruns et plats qui encadraient un visage pâle et allongé. Comme bien des gamins de The Doyent, elle avait son histoire à elle, et son comportement un peu en marge, en alimentait les élucubrations. On disait qu'elle avait été recueillie après le meurtre de ses parents, tous deux informés. D'autres affirmaient qu'elle avait été trouvée près d'une poubelle tel un chaton galeux, et que San avait eu pitié. Certains prétendaient qu'elle avait elle-même trucidé sa famille à cause de son pouvoir et qu'elle ne l'utilisait plus désormais. Toujours était-il que si la jeune fille possédait un don quelconque, personne n'en avait eu la démonstration jusque-là. Peut-être San était-elle la seule à savoir.
Les autres enfants de l'établissement l'évitaient soigneusement. Si les plus jeunes en avaient un peu peur à cause des légendes les plus folles que faisaient naître les aînés à son sujet, la plupart des autres l'évitaient uniquement parce qu'elle était peu affable avec les gens, en général. Provoquant elle-même sa solitude en envoyant royalement paître quiconque lui adressait la parole, elle abordait un air pincé et un ton sec qui lui avait vite valu d'être mise à l'écart, ce qui semblait lui convenir.

Aussi, lorsqu'elle était venue le trouver, Milàn avait-il été surpris. Si elle ne s'adressait jamais spontanément à quiconque, lui n'était pas particulièrement communicatif non plus. Elle s'était plantée devant lui sans autre entrée en matière qu'un « Il faut que tu me rendes un service. » qui avait provoqué un haussement de sourcil de sa part. Poussé par la curiosité, il l'avait laissé exposer le sujet sans ajouter un mot.

- C'est Nathan qui l'a balancé là. Il faut absolument que je le récupère...
- Et pourquoi tu n'y vas pas toi-même ?

D'un doigt fin, elle désigna le chien enchaîné au mur. Dans l'obscurité, Milàn observa le molosse qui dormait.

- Je supporte pas les chiens... Lâcha-t-elle avec dédain.
- Il est enchaîné, tu ne risques rien, à part ses aboiements. Railla-t-il.

Elle haussa les épaules, abordant toujours cet air pincé qui ne la quittait guère.

- Y a quoi dedans? Se risqua-t-il.
- Je crois pas que ça te regarde...
- Très bien.Je ne suis pas obligé d'y aller...
- On a passé un marché. Insista-t-elle, les yeux brillants de colère.

Il planta ses yeux sombres dans ceux de la fillette, à la recherche d'une faille indiquant qu'elle aurait menti ou se jouerait de lui. Il était assez bon à ce jeu. Et si elle ne remplissait pas sa part du marché, il saurait lui faire payer.
Néanmoins, ce qu’elle avait promis en échange l’intéressait grandement...

- OK.

Utilisant une aspérité dans le mur, il se hissa sur le rebord et entreprit de franchir la grille qui surplombait la clôture. Prenant garde de ne pas se blesser sur la herse, il passa rapidement de l'autre côté et après un dernier coup d'oeil à la bête, se laissa tomber sur les graviers lestement. Au son des cailloux sous les pieds du garçon, la bête dressa la tête et leurs regards se croisèrent. Immédiatement, le chien se redressa. Le Bosseron, massif, avait une taille telle, que dressé sur ses pattes arrière, il pouvait aisément atteindre le visage d'un homme. Le garçon resta un instant immobile tandis que le chien se déchaînait en aboiements et grognements, tirant sur son collier pour essayer d'atteindre l'intrus. A travers la grille du portail, le visage de Tammy Emmerson, plus pâle encore sous la lune, affiché un air terrorisé. Ses mains accrochées aux barreaux, les serraient si fort que les jointures en étaient blanches.
Milàn détacha son regard du fauve pour le porter sur la sacoche qui se trouvait un peu plus loin et se dirigea prestement vers l'objet avant que les hurlements ne réveillent les propriétaires des lieux. Attrapant rapidement la lanière en cuir, il hissa le petit sac sur son épaule et jeta un dernier oeil à la bête tandis qu'une fenêtre s'éclairait au premier.
Les dents du molosse luisaient dans l'obscurité, tandis que dressé sous la force de la chaîne qui le retenait, la créature tentait d'atteindre le gêneur pour y planter les crocs.

- Dépêche, dépêche ! Lança Tammy de l'autre côté de la grille.
Parvenant enfin à tourner le dos au chien, Milàn couru jusqu'au muret et chercha une prise pour son pied, dans le but de se hisser sur le mur. Les mains fermement cramponnées au lierre qui recouvrait le mur, il essaya une première fois sans succès.

- Putain.

Au coeur du concert de grognements, Tammy lâcha un hurlement strident, tandis qu'un bruit sec indiquait que le maillon qui retenait la chaîne venait de céder.


Deux pas de plus, lents, sans quitter des yeux la source d'où pourrait surgir la créature. Milàn tachait de rassembler ses esprits pour ne pas céder à l'envie de courir. Ses oreilles captaient les bruits trop tard, ses yeux ne distinguaient que les ombres traitresses de la forêt qui se jouait de lui en dissimulant la bête. Son cœur semblait emplir les lieux de bruits sourds et rapides tandis que chacun de ses pas lui paraissaient coupables d'un vacarme assourdissant en dépit de la mousse qui couvrait le sol.

Les mâchoires crispées comme pour retenir la peur qui menaçait de l'envahir, il lutta contre les émotions pour essayer d'entendre la petite voix de son intuition qui tâchait de se faire entendre dans ce concerto pour terreur.

Un détail lui échappait. Il le sentait sans parvenir à mettre le doigt dessus. Ni ses oreilles, ni ses yeux ne pouvaient l'aider, néanmoins autre chose semblait prêt à lui donner des indications qu'il n'arrivait pas à comprendre.

Alors que la bête bougeait une fois encore, laissant échapper de brèves secondes de grognement, comme pour se rappeler à son bon souvenir, l'évidence le frappa. Ce qu'il sentait, c'était la magie. Comme s'il se trouvait en présence d'un informé dont la race était difficile à percevoir.

Alors, il comprit.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyLun 25 Mar - 16:48

Combien de temps l'animal joue-t-il avec les nerfs de l'adolescent ? Trop, pas assez ? Il n'en a pas conscience, il suit seulement l'excitation qui le gouverne. L'observation plonge le loup dans un état proche de la transe. C’est comme un courant qui galvanise, se répandant en douces vagues dans chaque parcelle de son corps. Ajouté à cela, le contact de la nature, le bruissement des bois et le vent porteur de tant de nouvelles, l’animal profite.

En face, la situation est totalement opposée. Les mouvements du jeune homme sont emplis de terreur, de celle, si primitive, tapie au fond de beaucoup d'individus, qu'elle peut forcer les proies à faire des choix fatidiques et irréfléchis, d'un point de vue extérieur et serein. Le prédateur peut même deviner son souffle plus rapide, ses pupilles qui doivent être maintenant comme deux points abyssaux au milieu d'une mer troublée. Comme s'il entendait le chant frénétique du liquide vital transportant de précieuses informations de survie. À nouveau, il s'est posé sur son séant. Les oreilles pointent vers Milàn à son mouvement de recul, pivotent puis reprennent leur position d'origine. Le corps tendu comme prêt à bondir, il écoute et hume.

Les deux protagonistes sont seuls, pour l'instant, aussi l'animal prend-il le parti de continuer son approche. Il se lève enfin, les grondements se sont tu depuis un moment, et sort de l'ombre. Bref répit qu’il a offert à l’adolescent. Le loup avance avec prudence et sur une courte distance. Sa silhouette noire et efflanquée se révèle enfin aux yeux de l'adolescent, légèrement plus grand en taille qu’un loup ordinaire. On peut devenir une musculature nerveuse et presque trop saillante. L'animal s'arrête, sa tête se rapproche du sol, s'élève, se rabaisse pour se relever et il fait quelques pas de côté. Il semble douter et continue son manège. Toutefois, chaque déplacement lui fait gagner du terrain.

L'allure est augmentée, il trottine maintenant, réalisant des cercles concentriques autour de l'adolescent, toujours en s'approchant, rendant vaine toute tentative de fuite. Enfin, il s'arrête à quelques mètres de Milàn et reprend cette position qui peut sembler si incongrue. Sur son séant, aussi immobile qu'une statue, le loup plonge son regard bleu dans celui de l'adolescent. L'animal perçoit quelque chose de familier, c'est diffus, mais il finit par comprendre.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyDim 2 Juin - 15:45

Le cœur battant sourdement, il s'éveilla dans un sursaut. Persuadé d'avoir hurlé, il guetta les bruits indiquant qu'il avait réveillé le reste du dortoir. Le souffle paisible de ses camarades le plongea dans le doute. Pourquoi sa gorge était-elle alors serrée à ce point ?
Déjà, les volutes du rêve s'évanouissaient tandis que seule la terreur restait. Trempé d'une sueur froide il tenta de s'accrocher aux dernières bribes de son cauchemar pour les briser, en vain. Quelques impressions fugaces demeuraient, des cris, rien d'autres qu'une sensation sourde d'horreur sans scénario précis. Dressé dans son lit, il s'appliquait à calmer le tambour au sein de sa poitrine qui lui coupait encore la respiration. Constatant que ses mains étaient moites, il les essuya sur son drap et constata qu'elles tremblaient encore.

Se dégageant de son lit avec brusquerie, comme pour se persuader d'être encore maître de ses mouvements, il attrapa son pull et traversa le dortoir silencieusement.

Avec l'effronterie de son jeune âge, les choses qui l'effrayaient à ce point se comptaient sur les doigts d'une main. Pourtant, aujourd'hui, face à cette créature, il se sentait envahi d'une terreur aussi profonde que celle qui l'éveillait ces nuits-là.
Cloué au sol quand tous ses sens lui hurlaient de fuir, il ne parvenait pas à détacher ses yeux de la créature. Il émanait d'elle un mélange de puissance, de colère et de cruauté qui la rendait tout aussi fascinante que terrifiante. Ses pas martelaient le sol, faisant écho au cœur du théologien qui ne parvenait pas à se calmer.

Après avoir effectué de longues volutes autour de lui, la créature s'était rapprochée au point qu'il distingue clairement ses yeux désormais. Bleus et brillants au sein du pelage noir, ils le fixaient avec une curiosité étrange.

Dans une tentative désespérée de communication, l'adolescent leva les deux mains, gage de bonne foi. Aussitôt le geste fait, son intuition cria déjà à l'inutilité. La créature était immense. Plus grande que ne l'aurait été un loup ordinaire. N'ayant plus de doute à présent, le théologien ne se sentait pas plus rassuré pour autant. Son intuition continuait de l'alerter sur quelque point dont il ne saisissait qu'une partie seulement. Quelque chose clochait. Un détail qui aurait dû lui sauter au visage et qui restait tapi dans l'ombre avec ce sorcier qui ne semblait pas pressé de dévoiler sa forme humaine.

- Je ne sais pas ce que vous me voulez...

Il y avait bien ce code... pour indiquer que l'on en était. Cette salutation du Chapon qu'il avait toujours estimé ridicule. Il se voyait d'autant moins la faire aujourd'hui qu'il pourrait s'agir du dernier geste de sa jeune vie.

- Ni qui vous êtes... mais je vais y aller, ok?

L’adolescent fit quelques pas en direction du Loup, prenant garde de ne pas lui tourner le dos et tachant de contrôler cette peur suintante que l’autre ne manquerait pas de sentir.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyDim 18 Aoû - 17:53

Le loup semble se tendre alors que l'adolescent lève les mains, mais il ne bouge pas. Un bâillement ouvre sa gueule, signe d'un léger stress et dévoilant ses crocs. Brève perte de contact, il fixe une seconde fois le dénommé Milàn puis halète, l'animal se détend de nouveau. Par ses dires, le garçon confirme son lien à la magie. Une excellente chose. Partir Maintenant ? Non, l'animal est bien trop tenté aussi, se redresse-t-il pour imiter les mouvements du jeune garçon. Les deux se retrouvent donc à quelques centimètres l'un de l'autre et il est aisé pour le prédateur de ressentir la terreur qui gouverne l'adolescent. Les mâchoires du loup claquent comme un avertissement puis l'animal recule. La transformation se fait en quelques secondes et le loup cède la place à l'humain, toujours à quatre pattes. Graham gémit non pas tant de cette transformation, mais des coups qu'il a reçu la veille. Il se lève, s'étire avec précaution et fixe, encore, l'adolescent. Que lui passe-t-il par la tête à se dévoiler ainsi ? La bagarre nocturne, a-t-elle eu raison du peu de lucidité qu'il lui restait ? Non, c'est tout autre chose. Un message à faire passer peut-être ?

- Tu ne devrais pas trop te balader tout seul. C'est pas vraiment sûr dans le coin. Surtout pour un ptit gars comme toi.

Sa voix est rocailleuse, il lui faut un peu de temps pour retrouver son timbre. Toutefois, il n'y a pas de menace dans sa voix, seulement un constat et un conseil. En un rien de temps, il a changé de comportement, comme si de rien n'était. Après l'avoir terrorisé, il semble maintenant le prendre sous son aile… Souffler le chaud et le froid, c'est l'une de ses spécialités. Entièrement nu, pas décidé de bouger pour l'instant, ses mains glissent sur son crâne rasé. Le visage légèrement tuméfié, son corps maigre, constellé de nombreux hématomes, il fait piètre figure, enfin, c'est ce qu'il pense. Toutefois, il se tient debout malgré la douleur qui s'est réveillée. Ils ont frappé plus fort qu'il ne l'avait cru. Le retour sera d'autant plus intense. Son ventre se manifeste coupant court à toute idée de vengeance. Ha cette faim sauvage qui semble insatiable.

- Je te raccompagne ? Faut que j'aille manger un bout.

Le tutoiement comme proximité complice ? Allez savoir. Pour le païen qu'il est, ce sont beaucoup de mots qui sont prononcés. Il s'en étonne lui-même d'ailleurs et enfin se déplace. Graham se dirige vers ses vêtements toujours bien planqués et daigne enfin se rhabiller. Ce faisant, il garde un œil sur l'adolescent.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyMer 4 Sep - 17:56

La transformation s'opéra en quelques secondes avec une fluidité déconcertante. A quel moment avait-il cessé d'être loup pour devenir homme ?


Dans un mélange de fascination et d'appréhension, Milàn s'immobilisa pour observer l'agent de la veille, nu comme un vers, et tuméfié à loisir. Un peu de la sauvagerie de la bête entachait l'homme tandis qu'il s'étirait comme pour appréhender son nouveau corps.

Si la forme lupine l'avait effrayé, il ne fut pas rassuré pour autant par l'humain qui se tenait face à lui. Quelques échos de la veille demeuraient encore vifs , il savait reconnaître un danger quand il en croisait un. Gardant le silence suite aux premiers mots de l'homme, il ignora les propos de ce dernier, gardant le visage sombre et les sens en alerte. L'homme avait cessé de jouer, mais pourquoi ?

Il se remémora la scène de la veille, le malin plaisir que l'homme avait pris à les faire languir à les tourmenter. La perversité de son jeu face à la provocation de Josquin et la délectation du païen à les retourner entre ses griffes sous sa forme lupine.
Pourquoi mettre fin à tout ça maintenant ? Parce qu'il partait ? Parce qu'il avait révélé qu'il savait ?

Toujours silencieux, Milàn observa l'homme se déplacer et nota la douleur dans ses mouvements.  Pas étonnant... il était couvert d'ecchymoses.
A qui s'était donc frotté le loup pour en sortir froissé de la sorte ?

Alors qu'une pensée ridicule se mit en tête de l'assaillir, il retint la naissance d'un sourire narquois aux coins de ses lèvres. Se pouvait-il que Josquin y fût pour quelque chose dans les hématomes du païen ?
Le théologien étouffa aussitôt la pensée, conscient de son caractère... utopique.
Alors que l'autre se rhabillait, il daigna bouger à nouveau, sans le quitter des yeux.

- Je ne crois pas qu'on aille au même endroit, merci. Lâcha-t-il d'une voix sourde.

Il aurait pu lui proposer ses services. Pour la douleur. Il aurait pu lui demander d'où venaient les blessures. Le questionner sur les mauvaises rencontres de ces bois. Accepter d'être raccompagné et entamer une conversation plus affable que les précédentes avec le païen. Pourtant, à voir l'homme ainsi maigre et balafré, la peur se muait en un sentiment de colère à l'égard de l'agent de sécurité. Il jouait avec lui comme avec un patin. Tantôt prédateur, tantôt protecteur.

Mal à l'aise, l'adolescent jeta un dernier œil sombre à l'homme qui lui faisait face, et tourna les talons, tout à la honte d'avoir été piégé et lutiné comme une souris entre les pattes d'un chat.

- Bon appétit.
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyDim 15 Sep - 14:15

Graham l'observe, l'air aussi impassible que possible et pourtant à l'intérieur, il bout de plaisir, d'un désir presque animal de vouloir bouffer le gamin. Et que dire du dernier regard qu'il lui coule, le méta en frissonne, ses battements cardiaques atteignant un stade critique. Il est plus qu'amusé de sa réaction, mais il a trop faim pour continuer le jeu. Trop faim. Le païen attend que l'adolescent ait disparu de son champ de vision. Ce garçon est un aimant pour l'agent de sécurité et il sait que la lune sera de son côté au moment voulu. Toutefois, il lui faut se nourrir et bosser s'il veut pouvoir s'amuser en toute tranquillité. S'étirant une dernière fois, il tourne les talons et regagne l'agitation dansante. Son talkie en main, il lance une invitation à Francis. L'idée de manger un bout en compagnie de son collègue lui donne un coup de fouet.

La journée se déroulera sans réelle anicroche. Le festival se déroule plutôt tranquillement, du moins pour le moment. Tout à son boulot, le méta n'endossera pas le rôle de tourmenteur, mais pourtant dans l'ombre… Graham sait y faire et une horde de travailleurs improbables ont grossi les rangs. Il les a soigneusement choisis. Des festivaliers, bien évidemment lambdas, un peu paumés, trop perdus dans la fête et prêts à tout pour des faveurs. Hommes et femmes de tout âge et de tous horizons. Ils vont espionner le petit groupe de Milàn et les rapports seront plus que complets, car faute est d'avouer que les récompenses sont motivantes, très, alors au sein même de ses sbires, la compétition fait rage. Dans la nuit du vendredi 3 août, satisfait du boulot de ses ombres, le païen met son plan en action avec comme seul objectif final, l'adolescent.


Jour 4 : Samedi 4 août – fin de matinée.


- Partie 1 : Séparation des corps ou comment se débarrasser d'un indésirable.



Face à Josqun et Milàn, trois camés, pas vraiment jouasses. On leur a volé leur came et d'après des rumeurs, le responsable serait le médecin en devenir. Pas de bol pour l'adolescent, il est pris à parti. Le sol du ring est la terre de Brocéliande, ses cordes sont ses arbres et ici, la végétation garde les secrets. Loin des yeux, le corps peut souffrir mille morts. Les lames sont sorties, le message est clair. Planqué sous le couvert, Graham observe, un rictus aux lèvres, Francis ne tardera pas à le rejoindre. Il n'a pas été facile de les mener ici, mais la peur donne des ailes. Toutefois, revenons un peu en arrière.

**************

Il fait encore nuit, Graham s'est de nouveau métamorphosé, mais l'aube éclaire l'horizon. Le loup hume longuement l'air puis le sol et file, sans un bruit. La terre complice, étouffe le labour de ses griffes. La recherche ne dure pas longtemps et il finit par tomber sur la planque. Un homme qui n'a probablement pas vu l'eau depuis le début du festival dort à même le sol. Un autre regarde le loup, en plein trip, assis sur une chaise de camping, mégot au bec.

- Putain ! Les gars y a un loup. Putain !

Pas de réponse, le troisième comparse n'est pas dans les parages. Tripman tend la main vers l'animal puis ses yeux se révulsent, il part en arrière. Quelques précieuses minutes sont offertes au païen. Tripman est de nouveau debout, mais quand son regard se pose sur le méta, il n'est plus là. Ca, c'est du trip. L'homme finit tranquillement son joint puis baille, la fatigue le casse. Vérifiant une dernière fois le matos, il finit par se glisser dans un duvet. Une fois assuré que Tripman a rejoint Morphée, Graham reprend forme humaine. Prudemment, même si les deux déchets sont out, il fait main basse sur les différentes pilules et herbes qu'il peut trouver et en laisse suffisamment pour prendre un peu d'avance. Il sort comme si de rien n'était, les quelques festivaliers qu'il croise le voient sans le voir et quelques dizaines de mètres plus loin, il s'autorise à respirer de nouveau. Il a risqué gros, pour lui, mais Graham est joueur.

Dans la matinée, le païen fait bouger ses pions et les camés apprennent rapidement l'identité du voleur. Ils opèrent pourtant discrètement, conscient des différentes équipes de sécurité et de la flicaille qui arpentent les lieux. Lorsqu'ils débouchent au campement du groupe, il n'y a personne pour les accueillir. Les lieux sont vandalisés, sans que nul n'intervienne, la mine des fauteurs de troubles ne disant rien qui vaille. Prenant à partie les plus proches voisins, ils finissent par obtenir quelques informations sur les allées et venues, mais ce n'est pas tout. L'infortuné Matt revient au campement et reste un instant figé. Le jeune homme se fait alpaguer par les trois camés et emporté vers les bois. Graham grimace, il n'a rien perdu du spectacle, mais ces idiots n'ont pas choisi le bon gars, il décide d'intervenir. Il n'aura pas besoin de faire grand chose. À peine sera-t-il aperçu que les assaillants relâcheront Matt et lui passeront un message. Leur came ou leur peau dans les bois.

**************

- Francis, tu te souviens du merdeux, le premier soir ?
- Hum, le gars pour la fouille ?
- Oui. Je crois qu'il a des emmerdes. Ça te dit de te marrer un coup ?
- Oh putain et comment ! Dis-moi ?

Graham lui résume la situation sans révéler son propre rôle. Les deux compères tombent d'accord pour la suite à adopter et se séparent, reprenant leurs tâches respectives.

**************
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyMer 23 Oct - 17:03

- C'est une idée de merde.
- Et tu proposes quoi ?? T'as vu l'état dans lequel ils ont mis nos affaires ? T'as entendu Matt ?


Le visage à deux centimètres de celui de sa sœur, Josquin était en proie à une fureur tout juste contenue dont il avait le secret. La mâchoire crispée, le regard fixe, il la dominait de toute sa hauteur, comme s'il la tenait pour responsable de la situation actuelle. Avec aplomb, elle lui rendait son regard sans se laisser impressionner.
Finn et Laura, de leur côté, avaient bien tentés d'apaiser les choses et proposé de quitter le festival pour éviter les ennuis, mais Josquin semblait avoir une revanche à prendre sur la vie et se refusait à plier devant l'intimidation.

- Peut-être qu'ils ont raison, on devrait juste se casser. Lâcha-t-elle finalement.

Josquin accusa le coup avant de tourner brusquement les talons en ricanant. Foudroyant les autres d'un regard noir, il enchaina.

- C'est ça ! Au premier guignol qui raconte n'importe quoi, on part la queue entre les jambes ! Vous irez loin dans la vie les mecs, c'est super !

De rage, il envoya un coup de pied dans un sac de couchage qui avait eu le malheur de trainer là. Ce dernier valdingua dans l'herbe et acheva sa course dans la toile d'une des tentes. Elle plia, mais ne céda point, elle non plus.
Un peu en retrait, Milàn tendait une oreille distraite aux disputes, sans s'en mêler. A l'écart des autres, il ramassait ses affaires éparses en silence, guettant l'instant où il serait plongé malgré lui au cœur du conflit.  

- Toi aussi tu penses qu'on doit s'écraser ? L'apostropha Josquin.

« Voilà.»

Dans un soupir éthéré, le garçon acheva de fermer son sac avant de se relever en prenant son temps. Il était partisan du moins d'ennuis possible, mais en son for intérieur, sentait que les ennuis allaient au-devant d'eux en dépit de tous leurs choix. Quelque chose ne tournait pas rond avec cette histoire.

Le théologien fixa un instant son camarade. Ce dernier transpirait la colère et la soif de revanche depuis son humiliation de la fouille. Milàn le savait, même s'il n'avait plus mentionné la soirée depuis et n'avait pas abordé le sujet devant les autres. Josquin lui rendait son regard insistant avec - au coin des lèvres - un air de défi qui signifiait clairement « Je sais que tu n'es pas comme eux, ne me déçois pas. ». Milàn soutint le regard de Josquin sans répondre et se contenta d'hausser les épaules avant de retourner à ses affaires. Il lui semblait que cette histoire-là ne le regardait pas. Il avait eu son lot de tourment avec l'histoire du Païen.

- Super... Réitéra l'autre. Une bande de couards. Vous êtes conscients que si on se tire, ils vont penser qu'on a vraiment leur dope ???

Les lèvres de Milàn s'étirèrent en un rictus ironique. Ce dernier n'échappa pas à Josquin qui franchit d'un bond les quelques pas qui les séparaient. Il attrapa brusquement le bras du garçon, prenant soin de serrer plus fort que nécessaire. Il avait souvent besoin d'affirmer sa domination physique et y tirait là quelques plaisirs.

- Attends, tu te fous de moi là.... Tu crois quand même pas que...

Nouveau haussement d'épaules du garçon qui se dégagea sans douceur.  

- Je ne crois rien du tout. Je cherche à comprendre pourquoi ils sont persuadés que c'est nous qui l’avons puisqu’aucun de nous ne l’a volée.
- Putain, alors ça c'est la meilleure ! Dramatisa l'autre. Tu crois que c'est moi qui l'ai ???? Vous savez quoi ? Je vais y aller moi dans cette putain de forêt de merde ! J'ai rien à me reprocher moi ! Je suis clean !
- J'avais oublié qu'être innocent était source d'immunité... Ironisa le théologien en levant les yeux au ciel.  
- Va te faire foutre. S'ils nous suivent quand on se casse, ils chercheront même plus à entendre notre version et là, on sera vraiment mal. Ils cherchent juste à nous impressionner, rien de plus.

Ce qui n'était pas faux. Songea le théologien. La fuite maintenant serait prise comme un aveu. Restait à savoir qui courait le plus vite. Milàn réfléchit rapidement aux choix qui leur revenaient. Il envisagea d'aller trouver la sécurité, mais fit confiance au destin pour le pousser entre les pattes du Païen. Et comme interlocuteur dans cette affaire, on ne pouvait espérer pire. Restait à prier pour que Josquin soit convainquant.

- OK, je te suis... Bien drapés dans notre bonne volonté, je parie qu'on sera intouchables. Railla le garçon faute de mieux.


*

La forêt portait bien ses étoiles magiques. Tantôt féérique pour des promenades fraiches et ses escapades romanesques et secrètes, elle savait aussi être torturée de ses chemins parsemés de ronces, de ses contrastes de lumières mangés par les ombres, de ses hautes fougères qui semblaient aspirer le reste de la végétation et de ses arbres tortueux aux silhouettes de maudits pour l'éternité.
Leurs pas semblaient trop bruyants tandis que leur silence attirait encore plus l'attention. Plus il avançait, plus Milàn s'enfonçait dans la certitude que tout cela finirait très mal. Son esprit avait déjà élaboré un grand nombre de débouchés, dont aucun ne le satisfaisait pleinement.

- Putain mais sérieux, arrête de te retourner toutes les quatre secondes ! Tu crois qu'on va se faire bouffer par le loup ou quoi ??

Regard énigmatique du théologien. Si la situation actuelle ne lui avait pas parue aussi enlisée que les racines de ces putains de fougères, il aurait volontiers cédé au fou-rire. Il y avait dans ces bois, bien plus dangereux que des camés en mal de dope.

*

L'argumentation fut un échec cuisant. Josquin s'avoua piètre orateur face à trois lames et des hommes déjà convaincus par la version contraire. Et tandis que Milàn cherchait une solution pour les sortir de ce pétrin, l'un des hommes fit un pas vers lui un mauvais sourire aux lèvres.  
Le théologien, lutta contre un mouvement de recul. Depuis qu'ils étaient entrés dans les bois, il avait un mauvais pressentiment. Il se sentait épié, au cœur d'un traquenard dont le scénario avait déjà été pourléché jusqu'à l'os. A l'évidence, les hommes ne les croiraient pas, et aucun des choix qu'il entrevoyait ne lui semblait avoir d'issu à leur avantage. L'esprit en ébullition, il détailla l'homme qui s'avançait vers lui, à la recherche d'une faille potentielle ou dans le pire des cas, d'une échappatoire. Josquin et sa grande gueule devaient paraitre une proie moins facile qu'un garçon plus jeune et plus discret, aussi s'était-ils naturellement mis en tête de s'en prendre à lui. Son compagnon d'infortune avait dû le comprendre lui aussi, puisqu'il tenta de s'interposer. Les deux autres camés, entrèrent dans la danse et le tout fut rapidement assimilé à une chorégraphie ou chacun tentait d'impressionner l'autre tout en restant à distance respectable des coups.

- T'as pas bien compris là... Tu nous rends le tout, si tu veux pas finir les tripes à l'air.
- J'ai rien putain... T'es con ou quoi?

Tandis que Josquin faisait face à l'un des hommes toutes griffes dehors, Milàn se trouva vite en mauvaise posture puisque l'un des deux autres passa dans son dos. Ne pouvant faire face aux deux en même temps, il répertoria ses maigres possibilités, se décidant à ouvrir enfin la bouche.

- On peut savoir qui a vous a informés ? Parce qu'il y a de grandes chances qu'à l'heure actuelle, ce soit lui qui se remplisse le pif... tenta-t-il pour gagner un peu de temps.
- Mais c'est qu'il sait causer lui aussi... Ricana celui qui se trouvait derrière lui.

La tension était plus que palpable, les muscles bandés, en quête d'un signal qui finalement, vint des fourrés. Un mouvement, à peine perceptible mais qui attira le regard de Josquin qui détourna la tête de la scène un court instant. Son assaillant, profitant de la seconde d'inattention se jeta sur lui avec la grâce d'un sanglier qui charge donnant par la même occasion le top départ à ses acolytes. Tandis que Josquin se débattait au sol, Milàn sentit qu'on lui attrapait les bras pour le plaquer contre la terre bénite de Bretagne. Le sol l'accueillit avec des manières bien discutables. Il le heurta violemment, le nez dans les bottes du troisième homme qui lui décrocha un premier coup dans les côtes avant de lui agiter sa lame sous le nez tandis que son camarade l'immobilisait d'une clé de bras.
De la lutte qui sévissait à côté, il ne suivit que les bruits, sourds, de douleur, de coups, sans avoir de vue sur qui les donnait ou les encaissait. Le contact du corps de l'autre vautré sur lui, lourd et crasseux lui donnait la nausée, accaparant toute son attention tandis que le reste lui paraissait s'éloignait. Il lui tenait fermement les poignets et le maintenait au sol d'un genou trop anguleux planté dans son dos. La tête de l'autre, accroupi devant lui, les yeux cerclés de noir, les pores trop dilatées, se faisait floue alors qu'il n'avait plus qu'une chose en tête, se débarrasser du poids de l'autre. A n'importe quel prix. Il sentait son cœur accélérer tandis que des vagues de colères nauséeuses lui montaient aux lèvres.

Et puis soudainement, comme si on l'avait brûlé, l'homme qui le maintenait au sol se mit à hurler de douleur. Il lâcha Milàn brusquement et bascula sur le dos en se tordant au sol, comme possédé. Le garçon en profita pour se redresser, et fit face à l'autre, la lame toujours tendue devant lui, l'air un peu moins assuré.

- Putain... qu'est-ce que tu lui as fait ???



HJ: Viens on fais un concours de «putain» ... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyMer 23 Déc - 21:03

Graham a vaqué à ses besognes, en lutte avec l'agacement et la hâte, féroces chefs à bord. Ses moutons en place, le méta fut prévenu tôt, du mouvement de ses jouets. Toujours en poste, l'agent prétexte une ronde sous le couvert des arbres. Son acolyte est alerté, Graham s'enfonce dans la flore pour se fondre sur-le-champ aux ombres s'allongeant. Les sens aux aguets, prenant garde de se déplacer tel un fantôme, le spectateur aux manœuvres déboule pour le début du show.

Le temps s'écoule légèrement. Des palabres, une parade de coqs, nul contentement pour le méta. Heureusement, à bâbord, les murmures des végétaux au sol annoncent la venue de son compère. À ses côtés, son cabot. C'est le top départ de l'amusement, pas trop tôt. Son regard est accroché au plus jeune des deux. Graham sent tout son être se tendre, prêt à en découdre. Ses yeux se ferment un peu lorsque l'un des drogués se redresse brusquement, avant de rouler par terre en hurlant désespérément. Le don du gosse se transmet donc par contact et est plutôt douloureux. Alléchant...

Quatre gestes, un mot, les deux agents sortent des fourrés. Le clebs a de l'avance et sa gueule se referme sur le bras armé. La lame chute, c'est au tour de l'homme d'avaler un peu de terre. Le cerbère ne lâche pas malgré les hurlements et secoue sa gueule avec talent. Le comparse de Graham enraye les véhémences du second camé, toujours au sol. Quelle drogue peut le secouer comme ça ? La tête du malabar tourne vers le gosse.

- Ça va ?

Le méta n'est pas en reste, s'abattant tel un prédateur sur l'attaquant du merdeux. Une plongée des Rangers dans les côtes et le non-doté roule sur le côté. Clé de bras, genou enfoncé dans le dos, Tyrap serrés, l'homme ne se sauvera pas. Le merdeux reprend contenance, Graham le plaque au sol.

- Bouge pas, t'as été planté.

Un mouvement des yeux vers le bas et l'ado reste muet, un temps trop bref probablement. La lame est dans son ventre... Un renfort des forces de l'ordre et les secours sont appelés. Graham palpe le futur docteur et tombe sur un sachet compromettant au sol. Quel heureux hasard...




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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptyLun 3 Mai - 14:16

Josquin regardait sa main couverte de sang, une impression d'incrédulité figée sur le visage.
Il demeura un instant silencieux, contemplant le liquide sombre qui maculait ses doigts, la respiration lente avant de sembler comprendre ce qui lui arrivait.

- Putain... grommela-t-il dans un filet de voix.

Sa main droite s'agita soudain de tremblements, comme si son corps avait attendu ce signal pour réagir à ce qui lui arrivait. Puis le reste suivit.

- Putain… répéta-t-il en cherchant des yeux la silhouette de Milan.

Ce dernier se tenait debout, derrière les deux hommes depuis le début de la scène, la mâchoire crispée et les vêtements maculés de poussière. Il avait compris ce qui se passait avant Josquin. Une fraction de seconde avant que le païen ne fasse la remarque, dans une sorte d'intuition un peu sinistre.
L'agent de sécurité avait appelé les secours et s'attardait maintenant à palper le jeune homme tandis qu'un sachet glissait au sol.

- Ordure… siffla Milàn en observant le païen d'un air sombre.

Se dégageant brusquement du deuxième homme qui avait commencé à le questionner, le théologien l'ignora et s'avança vers le futur docteur. Il s'agenouilla à ses côtés, tournant volontairement le dos au païen.

- Ça va aller.

Ses yeux étaient happés par la lame, toujours plantée dans l'abdomen de son camarade. Le méta ne l'avait pas retirée - sans doute à raison. On ne savait pas quels seraient les dégâts que causerait la lame en sens inverse. Pourtant, la vision de l'objet dépassant de la chair était dérangeante, douloureuse. Le sang s'écoulait, mais pas à flots. Ça devait être bon signe.
La main de Jos se referma brusquement sur le poignet de Milàn.

- Me laisse pas avec ces tarés… Le visage crispé par la peur et la douleur.
- Je ne bouge pas. Répondit aussitôt l'autre, d'une voix calme.

Vérifiant d'un œil que le second agent était occupé avec les autres, le théologien glissa une main derrière la nuque du blessé, ses doigts à la recherche de points à la base du crâne. Si l'autre avait remarqué quoi que ce soit, il n'en dit rien, se contentant de s'accrocher du regard au visage du théologien penché sur lui.

Josquin avait perdu sa belle assurance, toute trace d'arrogance avait quitté son visage livide. Il s'appliquait à ne pas paniquer et à rester calme, concentré sur le visage de Milàn qui avait fermé les yeux. Il avait senti les pattes de l'agent de sécurité le palper et n'avait pas protesté, il n'avait rien sur lui. Toute cette histoire de merde allait salement finir… à crever comme un chien dans la boue pour de la dope qu'il n'avait jamais eu entre les mains…
Dans son cou, la main de Milàn sembla chauffer. A moins qu'il ne soit en train de crever, ça y est… Une étrange chaleur se dissipa le long de sa nuque et lui sembla envahir tout son corps. Oui c'était ça, il était en train d'y passer. La douleur le quittait peu à peu. Si c'était ça mourir, c'était pas si mal… Il eut une pensée pour Cassandre. Elle avait raison, tout ça c'était une idée de merde. Une pensée pour tout ce qu'il ne ferait pas. Revoir ses amis, passer ses exams, devenir toubib, vivre. Il ferma les yeux et attendit. La suite, le tunnel, la lumière, tout ça.
Rien ne vint.
Du moins pas la mort.
Il rouvrit un œil. Milàn était toujours penché sur lui, son beau visage grave et sérieux le scrutant avec inquiétude. Pourquoi cet air si sérieux ? Il n'avait plus mal. Tout allait bien

- T'inquiète, c'est rien . J'ai même plus mal… Lâcha Josquin.

Dans le fond des sirènes. Les secours, sûrement.
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Graham Davis
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MessageSujet: Re: Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE   Qui craint le grand méchant loup ? [PV Milàn] - première semaine d'août 2001 - FRANCE EmptySam 29 Mai - 15:49

Le méta ne loupe pas une miette du spectacle. La détresse, la peur sur le visage du jeune coq déversent en lui des vagues d'un plaisir sadique qui l'approche dangereusement de la jouissance. Oublié les relents de colère du passage à tabac, oublié le gamin. Pour un bref instant, il est tout à l'absorption d'une douleur qui n'est pas la sienne, d'une terreur sans nom, de cette révélation d'un destin, parfois, mortellement drôle. Les mots si l'on peut dire, les spasmes, le païen tend la main pour caresser ce front luisant, mais se fige avant de pouvoir satisfaire cette envie malsaine, si déplacée.

Graham lève la tête en percevant un mouvement. Rien d'alarmant, bien au contraire, le gamin entre en scène. A-t-il senti qu'il devait se couler de nouveau dans la peau du premier rôle ? Il le regarde s'accroupir et sourit avant de déplier sa carcasse. Le retour à la réalité se fait sans heurt. Curieusement, son plaisir n'en est pas amoindri. Ne quittant pas les deux jeunes gens, il s'autorise à jeter un regard en direction de son collègue. Tout est ok, l'homme qu'il a ficelé, est toujours au sol. Bien. Son attention se reporte sur les oisillons, dont l'un vient de tomber du nid. Quelques pas sur le côté lui permettent d'observer intensément et de saisir les moindres détails de leur échange. Ce mouvement lascif de main, ces yeux qui se ferment, sa réflexion se confirme. Le toucher, sa peau comme catalyseur charnel. Voilà un constat qui attise la convoitise du païen. Contact, touché, caresse, peau, chaleur, pulsion... Il déglutit avant de prendre une profonde inspiration.

De son côté, son collègue n'a pas chômé. Chaque homme a été fouillé minutieusement, car Francis est au fait de certaines choses. Juste ce qu'il faut pour ne pas mettre le païen dans la merde. Satisfait, il fait un signe à Graham qui délaisse à contrecœur les deux oisillons. Les complices échangent un moment puis les lieux grouillent soudain de monde. Pompiers, gendarmes, et même le Chef suprême de la Sécurité. Puis un nombre conséquent de badauds, assoiffés de sensations fortes, en mal d'une curiosité avide et malsaine, sont rapidement écartés de la scène. Les victimes sont prises en charge, pour aucune d'elles, l'issue ne sera fatale.

Les deux agents de sécurité après avoir débriefé avec leur supérieur, se prêtent au jeu des questions des forces de l'Ordre. Leur discours est bien rôdé, les informations soigneusement données. Alerté par des festivaliers au sujet d'une rixe probable, Graham est arrivé le premier sur les lieux de l'agression. Constatant le nombre des protagonistes, il a fait appel à son collègue. À l'arrivée de ce dernier, les hostilités avaient déjà commencé et ils ont décidé d'intervenir. Les deux jeunes gens sont innocentés par la parole des agents qui mentionnent ne rien avoir trouvé de compromettant sur eux. Pour les autres énergumènes ficelés, c'est une autre histoire. Un peu de drogue a été trouvé, les agents remettant scrupuleusement leurs trouvailles. Enfin, sauf une. Les quelques failles dans le plan du méta glissent sans souci. Dans ce cas précis, l'enquête ne sera pas des plus pointilleuses. Un mal pour un bien, surtout pour le méta.
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