NON JOUABLE

▌▌▌▌▌@Fae Alaina

▌▌▌▌▌▌▌@Milàn James

Souvent tirée en quatre épingles et d'aspect androgyne, San est une inventeuse de génie qui emmerde passablement Xya. Si cette dernière n'a pas d'emprise sur The Doyent, c'est qu'on ne sait pas de quoi elle serait capable... et puis, elle s'occupe des enfants informés livrés à eux-mêmes, alors c'est plutôt pratique en fin de compte.  La moitié de ses créations mécaniques sont inconnues, rangées sur les étagères dormantes de son bureau ou ailleurs. On s'imagine que c'est une femme, mais elle ne s'habille qu'avec des vêtements d'hommes. Elle aime bien fumer aussi, et faire des allers-retours entre le manoir et des endroits qu'on ne connaît pas. On se demande comment elle a pu construire The Doyent il y a 200 ans, vu qu'elle paraît encore jeune.
Au final, y'a vraiment beaucoup de choses qu'on ne sait pas sur San.

NON JOUABLE

▌▌▌▌▌▌@Clare Hare

▌▌▌▌▌▌▌▌▌@Fang

▌▌▌▌▌▌▌▌▌@Graham Davis

▌▌▌▌▌▌▌▌@Milàn James

▌▌▌▌▌▌▌@Amaya Blair

Hey. Oh chut... ne me réponds pas si fort, je ne suis pas censé te saluer! Enfin si mais, pas en tant que dirigeant.
... De ? Un dirigeant c'est quoi ?
Eh bien je suppose... que tu ne le sauras jamais. Mais qu'est-ce que ça peut te faire, hein! Ton boulot et ta petite vie ne sont-elles pas déjà si chargés ?
Et puis ça servirait à quoi que tu le saches ? Rien, ça ne changerait rien. Bon, sinon je peux te dire qu'on est un peu partout.
Parce que dirigeant n'est pas un métier, tu comprends ? Tu ne choisis rien, tu nais dirigeant.
Hey! Qui sait ? Peut être même que je suis le serveur du Starbucks ?

Auriez-vous besoin d'informations utiles ?
........
Je n'existe pas au sens générique du monde vivant.
........
On me prénomme ISAI.
.........
Non. Je calcule, je résous, j'organise, je trie, je classe, je....
......
Non. Mon but est de servir, je n'ai pas de conscience.
.........
Servir au monde.
.......
Je développe les codes de la bibliothèque GENESIS dans le domaine quatre cent soixante. Quatre-vingt pour cent du temps qui m'est alloué est utilisé afin de vous offrir une vie plus sécurisée.
...
Auriez-vous besoin d'autres informations utiles ?
...
Très bien. Je vous souhaite une bonne journée.

Ils sont les évadés de Black Walls. Les invisibles, insaisissables. Trois d'entre eux morts sur les bûchers, six inconnus du grand public, et huit derniers ; à l'identité déclinée sur les pages de l'Oracle et dans toutes les villes sur des posters en holo: ils sont les criminels, les prisonniers PNJ à présent dehors depuis la grande évasion du 19 Octobre 2018.

Il le savait. Il l'avait toujours su.
C'était là, sous son nez! Juste sous leur nez! Ce petit symbole sur plusieurs établissements… Ces gens bizarres, ces courbettes, ces conversations interrompues de ci de là au rayon primeur, ces événements aux explications louches, ces disparitions… Bien sûr qu'il savait !

Un complot!

Tout avait commencé dix ans plus tôt, au rayon fruits et légumes…

Melissa Andrew qui était alors leur voisine, discutait avec Pamela Grossman des derniers potins, si bien qu'il avait contourné discrètement le rayon poissonnerie pour éviter d'avoir à les saluer et discuter de la pluie et du beau temps avec ces deux commères. Il se glissa donc entre les merlans et les bars dont les yeux inexpressifs semblaient suivre son caddie avec toute l'attention qu'un poisson mort accorde à un homme qui fait ses courses.
Une fois hors de la vue des deux femmes, bien caché derrière le panneau de présentation des herbes aromatiques, il extirpa de la poche de son impeccable gilet, sa liste soigneusement pliée en quatre dont les bords coïncidaient parfaitement.  
Les divers éléments de la liste – classés bien évidemment par ordre de rayonnage à partir de l'entrée A su supermarché – étaient soigneusement rayés au fur et à mesure où ils atterrissaient dans le caddie de Philéas. Il constata non sans dépit que Susan avait ajouté un Merlan à leur menu. Ce qui impliquait de devoir repasser par le rayon poissonnerie. Il soupira après avoir jeté une œillade sur la suite de sa liste et la replaça soigneusement dans la poche de son gilet.
C'est là qu'il l'avait vu. Entre les plants de basilic et les bouquets de ciboulette.
Elle devait avoir une vingtaine d'années tout au plus et des jambes si longues qu'elles touchaient terre sans difficulté. Vêtue d'une jupe aussi courte que ces dernières étaient longues, d'un pull large et percée de toutes parts, elle portait les cheveux très court et autant de noir sur les yeux qu'on en trouve dans une œuvre de Soulage. Son caddie avait heurté l'étal d'orange en provenance d'Espagne – succulentes pour les desserts bien qu'un peu chères – et en avait répandu le contenu au sol.
Elle avait étouffé un juron avant de se pencher pour ramasser les dégâts. Il allait s'approcher pour l'aider mais elle avait déjà remis la moitié des oranges en place malgré la quantité. A bien y observer, il réalisa que lorsqu'elle se penchait, les oranges roulaient directement dans sa main. Écarquillant les yeux à deux reprises, il écarta les feuilles du basilic pour en être bien certain de ce qu'il voyait et ne pu que constater. La jeune femme tendait la main alors que les oranges se précipitaient une à une bien sagement au creux de sa paume…
Et puis il avait repensé. A tous ces gens. Qu'on croise par hasard. Qui sont là, au moment opportun. Qui semble lire dans vos pensées. Qui s'en sorte toujours… Qui ne sont pas ce qu'ils paraissent être.

Depuis lors, il avait progressé, investi dans un matériel de pointe, noté chaque événement étrange, consigné chaque manifestation très soigneusement jusqu'à constitution d'un dossier épais comme la cuisse de sa femme qui prouverait un jour au monde entier … que la magie existe. Qu'on leur mentait depuis le début!
Il avait ricané à de nombreux dîner, sourit avec cynisme devant chaque négationniste aveugle. Bon sang, les gens ne voyaient-ils pas ce qui se passait sous leur nez ????
Il avait consulté des sites, suivi les événements avec une grande attention, tendant l'oreille au faits divers, aux potins de quartiers, aux on dit, aux petits détails insignifiants…

Bien sûr, cela avait été coûteux… Combien de soirs était-il rentré en rasant les murs, accélérant à chaque ruelle, persuadé d'être suivi . Car ces gens-là avait forcément une armée prête à défendre leur secret n'est-ce pas ? Le gouvernement était forcément impliqué dans cette affaire!
Combien de jours passés dans les pubs à observer cet homme ou cette femme louche jusqu'au faux pas ? Combien de déception ? De temps perdu… Le plus coûteux néanmoins, avait été Susan. Elle avait souri au début, puis s'était lassée et enfin, s'était énervée à chaque nouvelle frasque.
Évidemment, il avait promis. Il ne refusait rien à sa Susie.. " C'est le dernier je t'assure ! Ensuite je leur montrerai à tous que j'ai raison et ce sera fini. "

Mais ce ne fut jamais fini. Pas avant la mort de Susan en tout cas. Il avait été si absorbé qu'il n'avait pas vu ces signes-là.

Et pour finir, il y avait eu ce 9 mars…

Assis dans son impeccable fauteuil de cuir sombre, face à la cheminée, Philéas observait les flammes un verre de scotch à la main. Sec. Comme il l'avait toujours bu. A ses côtés, l'épais dossier constitué depuis dix ans. Son précieux. Le travail du quart d'une vie! Le démantèlement de la société ! Des noms, des lieux, des capacités… Pour rien. Il soupira longuement, puis posa son verre pour attraper ses recherches et hésita avant se mettre à rire de façon incontrôlée.

Xya.

Qu'est-ce que c'est que ce nom d'abord ?

Un peuple caché qui surgit soudainement pour mettre le bazar ? Alors que personne n'a jamais rien vu ?

Qu'est-ce que ça cachait ?

Et … qui allait profiter du chaos engendré ?  Ha ha!

Reposant soigneusement les nombreuses feuilles sur la petite table impeccablement dépoussiérée, Philéas croisa les mains sous son menton et plissa les yeux. Signe de réflexion intense chez lui.

Bien sûr… encore un complot… Il allait leur montrer à tous!

Anciennement scientifique, elle fit la trouvaille qui renversa l'opposition : la capsule bleue, produit jadis destiné à effacer la mémoire des lambdas (ceux qui ne connaissaient pas le monde magique), annihilait les pouvoirs des Xyiens pour 24h. Munis de fléchettes avec la fameuse solution, les miliciens de la Triade ont effectué un coup d'état dans le palai de Westminster. Ce fut le coup de feu de départ : le début d'une guerre civile dévastatrice. Aujourd'hui, même si tous les habitants ont oublié cette passade, Miranda se souvient de son combat. La Triade lui a délivré une place de choix dans ses locaux. Peut être... qui sait ...qu'elle deviendra la nouvelle conseillère ?

NON JOUABLE
Les Xyiens :
▌▌▌▌▌▌▌▌▌@Fang

▌▌▌▌▌▌▌▌▌@Amaya Blair

(gauche) Son nom, Auðr.
Précepte de Xya. La symétrie de son visage lui donne cette perfection étrange et inhumaine conférée aux statues. Ses pouvoirs dépassent l'entendement, mais le fardeau de sa puissance fait qu'elle ne peut vivre longtemps.

(à droite) Bork est le Grand Prieur de Xya, initialement chargé des enjeux politiques et économiques de son peuple.

Tous les deux ont disparu depuis la grande explosion du 12 octobre. Nul ne sait ce que les Xyiens encore en vie sont devenus.